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P.K. Subban, à une leçon de vie de l’indispensabilité

C’était un sujet presque incontournable avec la semaine qu’on a vécue.

Depuis ses débuts chez les professionnels et chez le Canadien, P.K. Subban a toujours su rebondir. Contre les Flyers vendredi, il a joué exactement comme son entraîneur et son dg veulent le voir jouer, soit comme un vrai défenseur de la LNH. Il a obtenu deux mentions d’aide, a joué 31 minutes et a été un des joueurs les plus menaçants en prolongation. Il a démontré l’efficacité qu’un défenseur de son calibre doit avoir dans la Ligue nationale.

Ce que je veux établir ici, c’est que le Canadien a entre les mains un joueur spécial, qu’on ne retrouve pas souvent. Et ça vient avec le « package » P.K., qui a une personnalité exubérante qui ne laisse personne indifférent. Il est hué dans les 29 autres arénas de la ligue, par contre, c’est possiblement un des seuls joueurs que les partisans de ces 29 autres équipes-là voudraient avoir de leur côté. Il a de l’énergie sans réserve, est enthousiaste, vit et joue avec passion.

P.K. a fait sentir sa présence sur la glace et dans le vestiaire dès son arrivée avec le Canadien. À titre d’exemple, P.K. Subban est possiblement le seul joueur du Tricolore, au cours des dernières années, dont les statistiques et l’efficacité augmentent lorsqu’arrivent les séries. Ce qui fait que P.K. est indispensable pour le Canadien s’il aspire à la Coupe Stanley.

Rappelons-nous, en avril 2011, quand le CH a affronté les Bruins en première ronde; c’est lui qui a marqué le dernier but du 7 match, qui a mené les deux équipes en prolongation. Les Bruins ont remporté le match et la Coupe Stanley. Et après leur victoire, tous les joueurs des Bruins, spécialement le gardien Tim Thomas, ont dit que cette victoire avait été probablement leur plus déterminante. L’histoire nous a toutefois montré que P.K. Subban a presque envoyé les Bruins en vacances!

Généreux Subban

P.K. Subban est un jeune homme qui sait plaire au public, le fameux « crowd pleaser » qu’on appelle. Quand il entre quelque part, il prend toute la place, il s’arrange pour être le centre d’attention. Mais il sait aussi rebondir quand la pression se fait forte et que les attentes augmentent à son endroit. Chaque fois que ses entraîneurs, incluant Michel Therrien et les autres avant lui, ont dû le punir en le mettant de côté, en réduisant son temps de glace ou en le critiquant publiquement, il a toujours su rebondir.

Il sait aussi être généreux, sur la patinoire pour son public et en dehors de la patinoire, comme le veut le don spectaculaire qu’il a fait à l’hôpital pour enfants de Montréal sur une base volontaire.

Je me souviens d’une anecdote que j’aimerais partager pour illustrer tout ça. Il y a quatre ans, on était en Caroline du Nord pour un match contre les Hurricanes. À la pratique du matin, Dany Dubé et moi on a fait la connaissance d’un homme et de son fils qui avaient réussi à obtenir une passe pour entrer et voir le CH s’entraîner. Ils étaient dans un voyage père-fils et le voyage incluait une ronde de golf et un match de hockey. J’ai eu l’occasion de bavarder avec eux et de leur expliquer comment ça se passait le jour d’un match.

Habituellement, après la pratique, l’autobus ramène les joueurs à l’hôtel pour qu’ils puissent manger et se reposer. Mais Subban était resté, lui, et comme les déplacements sont difficiles à Raleigh, j’avais pris soin de réserver un véhicule pour Dany et moi.

Le père et le fils logeaient au même hôtel, alors je leur ai offert de les accompagner. P.K. m’a aussi demandé s’il pouvait nous accompagner, vu qu’il avait raté l’autobus. J’informe P.K. au préalable qu’il y aura aussi le père et son fils. Alors quand la minivan est arrivée, le jeune homme s’est assis sur le dernier banc. P.K. aussi! Durant les 20 km entre l’aréna et l’hôtel, P.K. Subban est devenu le meilleur ami du jeune homme. Il était d’une générosité sans bornes. Il a parlé de sa préparation et de sa routine de match. Le jeune homme regardait P.K. avec de grands yeux.

Quand on est arrivé, P.K. est sorti, a pris une photo avec le jeune et a serré la main du père. Quelques minutes après, le jeune de 14-15 ans était encore ébranlé par sa rencontre.

Examen de conscience

Après les événements de la dernière semaine, en dépit de ce qu’on a dit sur lui et des compliments qu’on lui a faits, P.K. a un petit examen de conscience à faire sur son attitude et sa prise de décision pour devenir le grand joueur qu’il désire devenir.

À la fin d’une conférence de presse dernièrement, il a cité Michael Jordan et Kobe Bryant comme modèles, même Cam Newton, qui a joué au dernier Super Bowl. Et justement, un peu comme Newton a reçu une leçon d’humilité de la part d’un grand champion, Peyton Manning, P.K. Subban pourrait trouver inspiration pour rester le joueur qu’il est et devenir un meilleur coéquipier et  s’élever au rang des plus grands

TC Media Nouvelles

 

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