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Violence conjugale : Frédéric Trapper reconnu coupable

Trapper sera de retour en cour le 26 avril prochain pour les représentations sur la peine.

La semaine dernière, la juge Isabelle Boillat a rendu un verdict de culpabilité dans le dossier de Frédéric Trapper qui était notamment accusé de voies de fait, séquestration sur son ancienne conjointe et introduction par effraction.

Dans son jugement rendu par vidéoconférence, la juge Boillat s’est beaucoup attardée à la crédibilité du témoignage de l’accusé qu’elle a qualifié de non crédible et d’invraisemblable. Il y avait plusieurs similarités dans les deux témoignages à l’exception de la scène dans la chambre à coucher. Elle ne croit pas que l’accusé ait été une victime dans cette portion de l’histoire comme il a voulu le faire croire lors de son témoignage. Elle a soulevé plusieurs faits racontés par l’accusé qui ne sont pas compatibles avec ses affirmations et le déroulement des évènements. Elle a soulevé aussi plusieurs incohérences au sujet des coups que Trapper aurait reçus vu sa grande différence de taille qui l’avantageait par rapport à la victime.

Victime crédible

La juge a plutôt retenu la version de la victime dans cette histoire. Elle a mentionné que le témoignage  de la victime n’était pas parfait, mais qu’il était crédible avec peu de contradictions sur les éléments essentiels. Le témoignage très émotif de cette dernière, malgré ses nombreux blancs de mémoire, concordait parfaitement. De plus, la juge a soulevé qu’il n’y avait aucun doute sur les lésions reçues qui étaient appuyées par des photos prises par les policiers et déposées en preuve au moment du procès.

L’essentiel des faits reprochés à l’accusé se sont produits dans la nuit du 24 au 25 décembre dernier, alors que l’accusé serait arrivé en état d’ébriété à l’appartement du couple. Une violente dispute aurait éclaté dans leur chambre à coucher. L’accusé aurait voulu des explications puisque la victime, pour mettre fin à leur relation, avait jeté les effets personnels de l’accusé sur la galerie. Suite à cette violente dispute, l’accusé aurait empêché la victime de quitter l’appartement jusqu’au moment où celle-ci aurait réussi enfin à échapper à sa vigilance pour rejoindre les policiers au poste de la SQ de Chibougamau et porter plainte. Peu de temps après la réception de la plainte, les policiers ont procédé à l’arrestation de Trapper alors qu’il s’était endormi dans l’appartement.

Acquittement sur un chef

Trapper a donc été reconnu coupable de 2 chefs de voies de fait et d’un de séquestration. Il a cependant été acquitté sur le chef d’introduction par effraction puisque l’accusé vivait avec la victime au moment des évènements et du fait qu’il possédait une clé de l’appartement. Trapper sera de retour en cour le 26 avril prochain pour les représentations sur la peine. Il est fort à parier que, lors de cette comparution, l’avocat de l’accusé, Me Denis Otis demandera un rapport présentenciel puisque l’accusé a un lourd passé en matière de violence conjugale. Il restera incarcéré jusqu’à la suite des procédures.

 

 

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