Roche, peinture, Billy-Diamond…

La ruée vers l'art /Métaphomorphisme régional représente une nouvelle étape dans la création de Stéfanie Thompson, tant au niveau de l'inspiration, de la technique que de l'approche.

Stéfanie Thompson et Philippe d’Amboise entreprennent en juin un pèlerinage artistico-géologique sur la route Billy-Diamond afin de rendre hommage aux richesses minérales du Nord-du-Québec.

L’idée de base du projet La ruée vers l’art /Métaphomorphisme régional est de créer des œuvres inspirées par les textures, formes et couleurs des différents types de roches qu’on retrouve sur la Billy-Diamond et d’expliquer leur histoire et leurs caractéristiques.

Non seulement il y aura une exposition au bout de la route mais, pendant le voyage, la peintre matagamienne et le géologue chibougamois documenteront régulièrement leur démarche sur la page Facebook avec des photographies et des vidéos. On pourra notamment y voir la peintre Thompson faire des moulages en silicone de parties de roches qui vont l’inspirer. Revenue à son atelier, elle en tirera des reproductions qui seront éventuellement intégrées aux peintures pour leur donner de la tridimensionnalité.

Plus loin dans la créativité

« Je pars ailleurs […] sans savoir ce qui va arriver dans mes tableaux, dit Stéfanie Thompson, enthousiaste. C’est un projet au-delà du paysage. C’est sur l’inspiration de ce que le géologue m’amène, un mélange de science et d’art. »
S’il s’agit d’une nouvelle approche dans la technique et l’inspiration, le dévoilement du processus de création, le work in progress, est lui aussi inédit pour l’artiste. Ce n’est pas dans sa nature de révéler son cheminement, mais elle veut sortir de ses habitudes. « Les gens vont avoir accès à comment je réfléchis », dit Stéfanie Thompson.

Partenariat

C’est la directrice de Tourisme Baie-James, Isabelle Milord, qui a mis en contact la peintre, qui excelle notamment dans le créneau animalier, avec Philippe d’Amboise, un géologue fraichement retraité qui a longtemps œuvré à la SOQUEM et fait partie du conseil d’administration de la Société d’histoire régionale de Chibougamau.
Lui et Stéfanie Thompson ne se sont jamais rencontrés jusqu’à maintenant, sinon par vidéoconférence. Mais la jeune artiste assure qu’ils sont au diapason.
« Sa grande force, c’est la vulgarisation », considère-t-elle. Pour les néophytes comme elle et les gens qui suivront leur périple sur Facebook, le géologue est capable de rendre accessible la science de la géologie. « Il n’a jamais fait de projet comme ça et ça l’emballe », ajoute la peintre.
De surcroit, Mme Thompson note que Philippe d’Amboise a une grande connaissance du territoire et un accès aux cartes de celui-ci. « Il a repéré des endroits, comme certains où il y a des pillow lava [laves en coussins], des éruptions volcaniques qui ont gardé leur forme d’origine », donne-t-elle comme exemple.

Une expo à Matagami

C’est donc vers la mi-juin que Philippe D’Amboise et Stéfanie Thompson quitteront Matagami pour Radisson, pour un périple d’environ une semaine. Radisson est à la fois la fin de la route et le début de l’aventure artistique pour Stéfanie Thompson. Elle y a habité six ans à son départ de Laval et c’est là qu’elle a décidé de se consacrer plus entièrement à son art.

La démarche de La ruée vers l’art /Métaphomorphisme régional sera couronnée par une exposition de cinq toiles de grand format au Centre de la vie active, à Matagami. Stéfanie Thompson vise le mois de février, mais plusieurs impondérables pourraient modifier cette date.

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