King Dave, c’était d’abord une pièce de théâtre. Son auteur et son principal acteur, Alexandre Goyette, avait attiré l’attention du monde culturel de Montréal et d’apprendre que l’œuvre allait connaître une seconde vie au cinéma était une bonne nouvelle.
De l’offrir à Daniel Grou, celui qu’on connaît sous le nom de Podz, ajoutait à l’excitation. Le réalisateur a non seulement transposé au grand écran 24 heures de la vie de Dave, un petit bum de Montréal, mais il l’a fait en un seul plan-séquence de plus de 100 minutes.
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Dave raconte à la caméra ce qui s’est passé hier soir et ce qui s’en est suivi. Il cherche le gars qui a dansé avec sa blonde. Il a deux petits mots à lui dire et l’itinéraire que les circonstances de la nuit tracent pour lui le place dans diverses situations délicates pour lesquelles il n’a peut-être pas la diplomatie qu’elles exigent.
Dans un langage cru et urbain, dans certains actes violents et suffisants, le bonhomme réussit à prendre des airs de raté sympathique. Sa manière de voir les choses est parfois déficiente, mais chose certaine, Dave c’est le roi, et Dave ne changera pas. À la vie à la mort.
Alexandre Goyette incarne avec force le personnage qu’il a créé et qu’il a interprété d’innombrables fois sur les planches.
Plusieurs pièces de dramaturges québécois ont trouvé le chemin du grand écran, mais aucune de cette manière et rares sont celles qui sont portées avec autant de contrôle que par le duo Goyette-Podz.