Un second projet d’aire marine protégée à la baie James

La grande cheffe du Grand Conseil des Cris, Mandy Gull-Masty, et le ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, Steven Guilbeault. Derrière: le grand chef adjoint, Norman Wapachee, et la vice-présidente Affaires autochtones et patrimoine culturel à Parcs Canada. (Courtoisie)

Les gouvernements de la Nation crie, du Québec et du Canada ont fait part de leur volonté de collaborer à la mise en place d’une aire marine protégée (AMP) à la baie James lors d’une conférence de presse à Beaupré le 18 octobre. Un comité tripartite avait été formé l’an dernier afin d’amorcer les discussions à ce propos.

Une AMP, selon la définition fédérale, est une partie de l’océan qui bénéficie d’une protection légale et qui est gérée de manière à assurer la conservation à long terme de la nature. Dans les AMP créées après 2019, les activités gazières et pétrolières sont interdites.

L’aire précise reste à délimiter, mais la zone d’étude comprend les eaux côtières entre la frontière Québec-Ontario, au sud, et les environs de Chisasibi, au nord. Dans ce secteur, les eaux salées du système de la baie d’Hudson rencontrent l’eau douce de diverses rivières. C’est un milieu de terres humides, de battures et d’herbiers de zostère riche en invertébrés et en espèces de poissons, important pour la migration de plusieurs espèces d’oies.

Projet complémentaire

Ce nouveau projet est complémentaire au projet Wiinipaakw d’aire protégée autochtone et d’aire marine nationale de conservation (APA-AMNC) dans le même secteur et dont l’étude de faisabilité devait commencer en 2023.

« Protéger les eaux côtières d’Eeyou Istchee est extrêmement important pour les Cris », a déclaré, par voie de communiqué, la grande cheffe du Grand Conseil des Cris, Mandy Gull-Masty. « Le long de la rive, […] où l’eau douce des rivières et l’eau salée se rencontrent, est un endroit riche en sauvagine, en poissons et autres animaux ainsi qu’en plantes, qui est essentiel pour la récolte crie et le mode de vie cri. »

« Aujourd’hui, nous posons un geste significatif en annonçant l’intention commune du Gouvernement du Québec, du Gouvernement de la Nation crie et du Gouvernement du Canada de poursuivre cette collaboration […] », a commenté le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette. « Je suis ravi de ce partenariat qui permettra de préserver ce territoire naturel d’une immense valeur écologique, historique et culturelle, tant pour nous que pour les générations futures. »

Aire protégée signature : La grande cheffe du Grand Conseil des Cris, Mandy Gull-Masty, et le ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, Steven Guilbeault. Derrière: le grand chef adjoint, Norman Wapachee, et la vice-présidente Affaires autochtones et patrimoine culturel à Parcs Canada. (Courtoisie)

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