Très visible sur la scène nationale en tant que ministre des Services aux Autochtones, Mandy Gull-Masty a été plus discrète comme députée fédérale d’Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou. Le bureau de circonscription de Mme Gull-Masty publiait dernièrement un bilan de ses six premiers mois de mandat.
« Ces six premiers mois ont été marqués par l’écoute, le travail de terrain et l’action concrète », y déclare Mandy Gull-Masty, à qui La Sentinelle a vainement demandé une entrevue. Plus concrètement, le communiqué fait état de la participation de la députée à un souper communautaire de la Ville de Val d’Or et de son organisation de la visite du caucus libéral du Québec dans la région, qui a permis à « plusieurs députés et ministres de découvrir les réalités du territoire et de repartir à Ottawa mieux outillés pour défendre les priorités de la région ».
La députée a également été en communication avec plusieurs maires et mairesses de la circonscription, établissant les priorités du logement abordable et de l’immigration. Dans ce dernier dossier, la ministre et députée collaborerait avec des entreprises et municipalités dépendant de la main-d’œuvre immigrante, notamment Domtar à Senneterre.
En Jamésie
Du côté de la Jamésie, où Madame Gull-Masty était connue comme grande cheffe du gouvernement de la nation crie et présidente du Gouvernement régional Eeyou Istchee baie James (GREIBJ), les contacts semblent avoir été limités.
Le député d’Ungava, Denis Lamothe, dit ne pas avoir eu à travailler avec son homologue fédérale. Cependant, l’assistante de M. Lamothe s’est occupée du dossier d’immigration d’une personne, chose qui devrait normalement être prise en charge par le fédéral, note le député d’Ungava.
« Il n’y a pas eu de suivi de fond. On attend encore des réponses depuis deux mois, déplore Denis Lamothe. Ils ne sont pas impeccables. »
Les élus de Matagami, Radisson et Lebel-sur-Quévillon précisent ne pas avoir eu de véritables communications avec Mme Gull-Masty. « Juste des échanges polis pour dire qu’elle est là pour nous […] s’il y a des besoins particuliers », résume le maire de Matagami, René Dubé.
Les maires de Chapais et de Lebel-sur-Quévillon, Jacques Fortin et Guy Lafrenière, réélus par acclamation, affirment qu’ils entreront bientôt en contact avec Mme Gull-Masty. À Chibougamau, le service des communications de la Ville assure que la mairesse sortante, Manon Cyr, a eu plusieurs communications avec la députée Gull-Masty, mais ne pas pouvoir préciser leur nature.
Nichèle Compartino a remplacé Madame Cyr le 10 octobre dernier. « Elle compte solliciter des rencontres avec les élus de la région au cours des prochaines semaines », précise le service des communications.
La cheffe de Chisasibi, Daisy House, préfère attendre à plus tard pour commenter le travail de députée de Mme Gull-Masty.
Une table intergouvernementale régionale
Mandy Gull-Masty travaille à la mise en place d’une table intergouvernementale régionale réunissant les principaux acteurs politiques, économiques et sociaux du territoire. « Cette initiative vise à favoriser une approche concertée et à mettre en œuvre des solutions concrètes aux défis que connait la région », fait valoir son bureau de circonscription.
Au cours des prochaines semaines, il est prévu que la députée d’Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou prenne part à des évènements communautaires comme la Nuit des sans-abris à Chibougamau, 17 octobre, et les activités d’Halloween à Val-d’Or, soulignant son engagement à rester proche des réalités quotidiennes des citoyens.


