On peut affirmer, sans se tromper, que Troilus Gold a le vent dans les voiles actuellement. Après avoir annoncé, il y a quelques jours, de bonnes nouvelles pour son financement, la minière vient de confirmer la nomination d’Andy Fortin au poste de vice-président opération et directeur général.
D’autre part, l’évaluation des répercussions environnementales et sociales progresse bien selon la société minière.
Un directeur général d’expérience
Le nouveau directeur général et vice-président de la mine Troilus, Andy Fortin, entré en poste le 3 décembre dernier, a une feuille de route plus qu’impressionnante dans le secteur minier.
En entrevue, le nouveau DG et vice-président de Troilus explique son rôle au sein de la société minière. « Mon rôle consiste à être responsable des opérations actuelles et futures du site de la mine Troilus. En sachant que je suis résident de Chibougamau depuis 28 ans et que j’ai participé aux développements et aux opérations de deux (2) projets miniers dans la région (mine Troilus de 1996 à 2008 et mine Eleonore de 2011 à 2019), je suis très sensible aux impacts socioéconomiques que ce projet peut apporter à la région. »
Il ajoute que, au-delà de la gestion opérationnelle, il veut promouvoir une synergie commune entre la minière et les communautés de Mistissini et Chibougamau-Chapais dans un cadre de développement responsable et durable.
Sa connaissance du site de Troilus, combinée à son expertise en matière d’études de faisabilité, de construction, d’optimisation opérationnelle et de procédés métallurgiques, sera déterminante pour l’avancement du projet selon la minière.
Travaux de dénoyage
Andy Fortin fait le point en entrevue sur le projet Troilus Gold. « Présentement la priorité est de continuer le dénoyage de la fosse J4 et de commencer celui de la fosse 87 tout en respectant les normes sur la qualité de l’eau. Le dénoyage de ces deux fosses va nous permettre d’avoir un accès plus approprié au gisement. »
Troilus a réalisé des progrès notables dans ses activités d’assèchement. Le 18 aout dernier, Troilus annonçait que trois pompes de 140 HP asséchaient la fosse J4, tandis que l’assèchement de la fosse Z87, plus vaste, devrait commencer en 2025.
À ce jour, plus de 2 millions de mètres cubes d’eau ont été pompés de la fosse J4 anciennement exploitée. La société a collaboré avec les utilisateurs locaux des terres pour surveiller de près les eaux détournées et garantir une intégration environnementale sécuritaire.
Il ajoute que le projet est actuellement considéré comme étant en phase d’exploration, ce qui leur permet d’installer quelques infrastructures pour supporter le programme d’exploration seulement.
Étude des répercussions
L’évaluation des répercussions environnementales et sociales (ERES) du projet Troilus progresse bien selon la société minière. Troilus a récemment achevé les dernières consultations communautaires avec les communautés crie et jamésienne concernées.
« En parallèle, l’autre priorité sera de compléter notre étude d’impact environnementale et sociale en vue d’obtenir notre certificat d’autorisation. Ce certificat est essentiel au développement du projet afin de migrer vers une phase de construction » précise M. Fortin.
La société minière finalise actuellement les sections restantes du rapport et vise à soumettre l’ERES de Troilus au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) du Québec au début du premier trimestre 2025.
La société minière a eu une bonne nouvelle à la suite de l’étude. « La génération acide est un enjeu important face aux risques environnementaux si celle-ci n’est pas contrôlée de façon responsable. Donc, nous sommes grandement satisfaits que notre roche stérile ne soit pas génératrice acide. Pour une opération cuivre-or, cela signifie que notre impact environnemental sera considéré comme un des plus faibles de l’industrie si on considère également qu’aucune utilisation de cyanure n’est envisagée. »
Le fait que la roche stérile ne soit pas génératrice acide va permettre à la société minière d’utiliser cette roche pour la construction de plusieurs infrastructures civiles et de réduire les couts de projet.
Étapes à venir
Quelles sont les prochaines étapes pour Troilus Gold ? « Cela demeure un projet minier avec les risques que cela comporte. Cependant, je peux vous dire avec confiance que nous avons jusqu’à maintenant des indicateurs très positifs. »
Le directeur général et vice-président fait référence à la confirmation récente de plusieurs lettres d’intention pour un financement allant jusqu’à 1,3 milliard.
« Nous avons une équipe compétente soutenue par une grande expertise minière régionale. Donc, nous sommes dans la bonne direction pour la suite de notre développement» conclut Andy Fortin.