Une étude publiée récemment démontre, qu’en 2021, 2 210 personnes ainées vivaient dans le Nord-du-Québec. La même étude dresse un portrait de ce que devrait être la situation vingt ans plus tard, soit en 2041, avec une prévision de 2 780 ainés dans cette même région, soit une augmentation de 26 %. Un contraste avec la population totale qui passerait de 12 900 à 12 020, ce qui correspond à une diminution de 7 %.
Les plus fortes augmentations prévues pour cette tranche de la population se situent à 39 % pour Chapais et 37 % pour Chibougamau. Pendant cette même période, pour l’ensemble du Québec, la population totale devrait augmenter de 15 % avec 42 % de plus quant au nombre d’ainés.
« Même si la croissance du nombre d’ainés est inférieure à l’ensemble du Québec, on constate que la population est vieillissante dans notre région », explique Johanne Tremblay, présidente de la Table régionale de concertation des ainés du Nord-du-Québec.
Pour la Journée internationale des ainés (JIA), l’organisme va transmettre l’information relative à cette journée en distribuant, d’ici le 1er octobre, un feuillet informatif sur la JIA.
Tournée de la Table de concertation
Une tournée effectuée, au printemps dernier par la Table régionale de concertation des ainés du Nord-du-Québec, a permis de prendre le pouls des ainés dans la région.
« Nous avons eu des rencontres à Lebel-sur-Quévillon, Matagami, Chapais et Chibougamau. À ces occasions, on a posé des questions pour connaitre leurs préoccupations. Entre autres, on a constaté que les services de soutien à domicile les interpellent. Même s’ils se sentent bien, ça fait partie de leur questionnement », explique-t-elle.
Il faut se rappeler que lorsqu’on arrive à une période de la vie où l’on désire continuer à vivre dans notre résidence, tout en étant âgé, certains peuvent vivre de l’insécurité.
« On prône beaucoup le Vivre chez nous le plus longtemps possible. Plusieurs nous ont confié avoir de la difficulté à réaliser des petits travaux quotidiens. Le transport fait également partie de leur préoccupation. Par exemple, lorsqu’une personne âgée à un rendez-vous pour se rendre à l’extérieur chez un optométriste, ce n’est pas certain qu’elle va trouver un transport pour s’y rendre. »
Retour sur le marché du travail
La présidente de la table est d’avis que l’on voit de plus en plus de personnes âgées retourner sur le marché du travail.
« Même si nous n’avons pas de statistiques sur ce phénomène, on en voit de plus en plus au travail. On ne sait pas pour quelles raisons, mais probablement qu’ils choisissent de revenir au travail pour rester actifs et briser l’isolement. Quand tu as travaillé toute ta vie et que, du jour au lendemain, on ne voit plus personne, ça change la donne. »
Loisirs pour tous
Pour Johanne Tremblay, les ainés du Nord-du-Québec bénéficient d’une gamme d’activités intéressantes.
« Beaucoup d’entre eux sont actifs que ce soit pour la danse, les jeux de cartes, le bingo, le billard et autres. Ici, à Chapais où je demeure, je participe à l’organisation des déjeuners-causeries qui sont très populaires », conclut-elle.
Une belle occasion de célébrer
Le 1er octobre, c’est à la fois l’occasion de souligner le passé, de célébrer le présent et de réfléchir au futur. « D’abord la JIA nous invite à nous rappeler d’où nous venons. Elle nous invite à penser aux personnes qui ont tracé le chemin pour nous et sans qui le Québec ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui », peut-on lire sur le site Web de la conférence des tables des ainés.
« Soulignons au passage que vieillir est en soi une raison pour célébrer. Vieillir, c’est à la fois un bonheur et un privilège. Vieillir, c’est aussi de reconnaitre que la vie est précieuse et qu’il faut en apprécier chaque moment. Célébrons en cette JIA la chance que nous avons d’être en vie. »