La semaine dernière, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs tenait une consultation publique à Chibougamau pour présenter à la population de la région les plans d’aménagements forestiers intégrés opérationnels (PAFIO) pour la prochaine période de cinq ans.
Il faut d’entrée de jeu essayer de se familiariser avec le langage des acronymes qui sont utilisés dans le milieu forestier. Pour cette consultation, nous aurons besoin de faire la distinction entre PAFIO et PAFIT. On parle ici de Plans d’aménagement intégrés opérationnels pour le « O » et de Tactiques pour le « T ». Quand on parle de plan tactique, ce sont vraiment les grandes lignes, contrairement au plan opérationnel. On met en lumière ce qui va vraiment se passer sur le terrain. Les deux planifications sont généralement sur une période de cinq ans.
Préoccupation du public
Cette consultation qui se termine le jeudi 16 février prochain a pour but de répondre aux interrogations du public qui pourrait être concerné par des opérations forestières à venir. « Nous voulons connaitre les préoccupations des gens qui sont inquiets et vérifier avec eux sur les plans s’il va y avoir de la coupe forestière dans le secteur de leur camp par exemple, près des sentiers de motoneige ou de quad ou même près de leur zone de chasse. Nous voulons connaitre l’opinion de l’utilisateur du terrain », souligne Johanne Morasse, directrice services techniques et aménagement du territoire pour le Gouvernement régional Eeyou Istchee Baie-James qui fait partie également partie des consultations.
« L’objectif, c’est que la population ait une bonne compréhension au niveau de la gestion des forêts », affirme Gabriel Rhéault, ingénieur forestier responsable du plan d’aménagement forestier intégré de l’unité de gestion de Chibougamau. Des consultations ont déjà eu lieu auprès des maitres de trappe concernés dans les différentes communautés. Par exemple, le gouvernement régional (GREIBJ) est aussi mis de la partie. « Le but est aussi de présenter le processus de planification forestière à la population. Il y a différentes méthodes de consultations. Présentement nous sommes au niveau du public; puis toutes les données des différentes consultations seront analysées pour être en mesure de faire la meilleure planification possible par la suite », dit l’ingénieur.
Dans leur façon de faire, le ministère prend vraiment le temps de discuter avec toutes les personnes qui posent des questions. « Comme il n’y a pas une tonne de demandes, ça nous permet souvent de discuter ou de communiquer avec tout le monde et de bien comprendre leurs interrogations ou leurs inquiétudes et de trouver des solutions », avoue M. Rhéault. La difficulté de l’opération, c’est de prendre en considération tous les paramètres et de respecter tout le monde, que ce soient les forestières, les différentes communautés autochtones et de respecter les traités qui sont en vigueur ainsi que le public qui a aussi son mot à dire.
Lors de la consultation de la semaine dernière, seulement un citoyen s’était déplacé pour la consultation à Chibougamau. Cependant, une douzaine d’étudiants en aménagement forestier ont écouté attentivement la présentation en compagnie de leur professeur. Malgré le fait que peu de personnes aient été présentes, M. Rhéault nous mentionne que plusieurs personnes ou organisations ont déjà communiqué avec eux pour faire part de leurs questions et inquiétudes. Notamment, les clubs de quad et de motoneige qui doivent planifier leurs activités et doivent s’arrimer avec les planifications des coupes. « Nous avons déjà reçu plusieurs commentaires via la plateforme Web en lien avec des clubs de la région, de même avec la Fédération (FCMQ). Nous allons évidemment les contacter », conclut-il.
La consultation se termine le 16 février prochain. Les gens qui aimeraient avoir plus d’informations, qui voudraient une rencontre avec un des intervenants pour en connaitre plus sur le plan d’intervention, il est possible de le faire en demandant un rendez-vous ou en s’adressant par courriel au ministère.