Opération de déneigement – Un travail de minutie pour les opérateurs

Ange-Aimée Routhier, conductrice et opératrice de camions lourds et engins de chantier, travaille au ministère depuis 18 ans.

La semaine dernière, je me rends à une invitation lancée par Nathalie Truchon, conseillère en communication à la direction générale d’Eeyou Istchee Baie-James au ministère des Transports et de la Mobilité durable. Il n’était définitivement pas question de refuser de faire quelques kilomètres dans un camion de déneigement, surtout que la météo annonçait une petite tempête de neige.

Je me rends donc au garage du ministère situé à l’intersection de la route conduisant à Chapais. C’est à cet endroit que va se faire le départ en camion de déneigement jusqu’à la scierie de Barrette. J’ai bien hâte de faire la connaissance du conducteur de ce mastodonte, car j’ai plusieurs questions à lui poser. Surprise, lorsqu’il débarque, j’aurais dû écrire lorsqu’elle débarque, car il s’agit bien d’une dame et j’apprends que c’est en sa compagnie que je vais effectuer mon initiation au déneigement de route. Je dois vous préciser immédiatement que c’est en charmante compagnie que se fera ce trajet.

Ange-Aimée Routhier

Après avoir réussi à m’installer confortablement sur le siège du passager, ma première question est donc de connaitre le nom de cette conductrice : Ange-Aimée Routhier. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a un nom prédestiné à son travail… Elle me précise qu’elle travaille au ministère depuis 18 ans et qu’elle est conductrice et opératrice de camions lourds et d’engins de chantier au Centre de services de Chibougamau. Après quelques kilomètres, je suis à même de constater sa grande expérience, car elle semble confortablement bien installée dans son salon. Elle me précise qu’elle demeure à Chibougamau et que son quart de travail est de 12 heures. Histoire de me rassurer probablement, elle ajoute : « Je n’ai jamais eu d’accident. » Tout au long de la conversation, elle actionne les manettes et les différents boutons pour la gratte située devant le camion ainsi que celle de côté pour l’accotement. La vitesse se situe entre 25 et 30 kilomètres à l’heure. Lorsqu’elle le juge nécessaire, elle peut aussi actionner l’épandage des abrasifs et des fondants.

1 600 kilomètres de route

Pour faciliter mon travail, Nathalie Truchon m’a fait parvenir un complément d’informations et j’apprends alors que plus de 10 M$ ont été affectés en 2023-2024 dans la région pour entretenir quelque 1 600 kilomètres de route au cours de l’hiver. Outre les équipes du ministère, l’entretien hivernal est effectué par des entreprises privées, des municipalités et des communautés autochtones. Des camions polyvalents, comme celui utilisé par Ange-Aimée Routhier, sont utilisés car ils peuvent effectuer des travaux de déneigement et de déglaçage. Sur les routes 167 et 113, c’est un camion par environ 40 km et sur les autres routes comme la route du Nord, c’est un camion par 60-70 km.
6 400 tonnes de sel de déglaçage et 15 000 tonnes d’abrasifs
Tout au long de la route, il est bien évident que plusieurs véhicules dépassent le camion de déneigement. Cela ne semble pas déranger du tout la conductrice : « Avec la vitesse que je roule, c’est bien compréhensible et je pense que les autres conducteurs sont conscients que je fais mon travail. Ils ont besoin de cet entretien s’ils veulent pouvoir se rendre à destination. Il est donc important d’avoir une bonne entente avec les usagers de la route. » Après vérification, le ministère a utilisé 6 400 tonnes de sels de déglaçage dans la région en 2023-2024 et plus de 15 000 tonnes d’abrasifs. Il faut bien comprendre, comme l’expliquait notre conductrice, que ce sont les conditions climatiques qui décident de cette application.

Québec 511

En terminant, la conseillère en communications, Nathalie Truchon précise : « Si la collaboration des usagers de la route s’avère précieuse en toute saison, elle l’est d’autant plus lors des conditions météo défavorables. S’informer des conditions routières, planifier ses déplacements et adapter sa conduite deviennent nécessaires. Les usagers de la route peuvent consulter Québec 511 pour connaitre les conditions de la route ainsi que les entraves sur l’ensemble du réseau routier du Québec. »

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