Mise au point de Mistissini sur Adina et Trans-Atikh

@Morinville : La vice-présidente, développement durable et affaires réglementaires de Ressources Winsome, Geneviève Morinville. (Courtoisie)

Après Eskan, c’est au tour du Conseil de la nation crie de Mistissini de souligner qu’il n’a pas encore pris position sur le projet de lithium Adina et sa route Trans-Atikh.

« Le conseil de la nation crie de Mistissini n’a pris et ne prendra aucune position officielle sur le projet Adina tant que le conseil et la communauté de Mistissini n’auront pas été pleinement consultés », précise un communiqué publié le 18 février, qui stipule également que le conseil a supporté une étude de faisabilité sur le prolongement de la route jusqu’au projet minier Adina, mais pas la route elle-même d’une longueur anticipée de 87 kilomètres.

« Aucun accord n’a été conclu et nous sommes encore loin de pouvoir prendre une telle décision », confirme le chef Michael Petawabano.

Des craintes exprimées

Ces précisions surviennent peu après que la compagnie crie de Mistissini, Eskan, se voit vue attribuer une subvention de 13,5 M$ du fédéral pour l’étude de faisabilité de la route Trans-Atikh et une publication de la section Chapais-Chibougamau de l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole (ICM).

Le président et chef de l’exploitation d’Eskan, Emmett MacLeod, avait affirmé qu’il n’y avait aucune garantie que ce financement serait obtenu et que l’étude irait de l’avant.
La publication sur la page Facebook de la section locale de l’ICM, concernait le dépôt par Ressources Winsome, propriétaire du projet minier Adina (lithium), de la soumission de la déclaration d’information préliminaire. Il s’agit d’une étape du processus de réalisation dans le cadre de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois.

Le conseil de la nation crie affirme que cette publication a été « affichée sans que le conseil en soit informé », et qu’elle « a suscité des préoccupations légitimes parmi les membres de la nation crie de Mistissini ».

Sur Facebook, on a effectivement pu lire des commentaires tels « le Grand Chef devrait cesser de ruiner la terre », « je ne suis plus un fan d’Eskan », « plus d’accès et de vandalisme dans les campements des gens », « ça va encore changer la route de migration des caribous ».

Des consultations prévues

Le dépôt de la déclaration d’information préliminaire est une étape clé dans le développement du projet Adina, explique la vice-présidente, développement durable et affaires réglementaires de Ressources Winsome, Geneviève Morinville. « C’est la première étape d’un processus dans lequel nous sommes pleinement engagés, élabore Mme Morinville, et ce processus va inclure des consultations avec les communautés d’accueil et des Premières Nations du territoire, dont la nation crie de Mistissini. Au fur et à mesure qu’un projet avance, on tient des rencontres plus informelles […]. »

Il est encore trop tôt pour établir un calendrier de ces rencontres; Ressources Winsome attend la directive qui sera émise dans les prochains mois par le Comité d’évaluation des répercussions sur l’environnement et le milieu social (COMEV).

La vice-présidente de Winsome rapporte que sa minière a déjà rencontré les maitres de trappe et leur famille pour les informer des différentes activités faites directement sur les terrains de trappage.
« Ça se passe très bien, assure Mme Morinville. On essaie de garder les maitres de trappe très informés sur tout ce qu’on fait. Certains ont même été engagés pour travailler avec nous sur nos projets en environnement.»

Levées de fonds

Le 17 février, Ressources Winsome annonçait une levée de fonds par le biais d’un placement et d’un plan d’achat d’actions pour les actionnaires existants. Selon la minière, des engagements fermes ont été reçus pour un financement de 7,8 M$ australiens afin de faire avancer le projet Adina.

Parallèlement, Ressources Winsome a modifié la convention d’option d’achat conclue avec Stornoway Diamonds. Les fonds provenant du placement seront notamment utilisés pour prolonger l’option Renard jusqu’au 31 aout 2025 pour un cout de 8,5 M$ CAN et faire avancer les études du projet Adina, situé à quelque 60 kilomètres de la mine de diamants Renard.

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