Au cours de la campagne électorale municipale, les candidats ont beaucoup parlé des principaux enjeux qui touchent les Chibougamois. Que ce soit l’économie, la démographie, la crise du logement ou la pénurie de main-d’œuvre, le grand oublié de cette campagne, c’est l’environnement. Nous les avons questionnés en lien avec cet enjeu important.
Plusieurs défis à venir
Tous les candidats en élection sur les deux sièges sont unanimes : il faut continuer de travailler afin de préserver l’environnement dans la région. Lorsqu’interrogés sur la question, les deux candidats au siège quatre abordent les feux de forêt. « Avec les changements climatiques, la région pourrait connaître une augmentation de la fréquence et de l’intensité des feux de forêt. Je pense que c’est le principal défi environnemental qui touche notre municipalité », mentionne Élyse Toupin. De son côté, Paul Dadie croit non seulement que la résilience face aux feux est un enjeu de taille, mais précise aussi qu’« en tant que ville du Nord québécois, nous devons anticiper les impacts du réchauffement sur nos infrastructures, nos écosystèmes et notre mode de vie. » Selon le candidat au siège cinq, Luc Letendre, il est essentiel de « trouver un meilleur équilibre entre développement du territoire et préservation de nos milieux naturels. Je crois qu’une approche pragmatique, fondée sur la concertation et l’éducation, permettra d’agir concrètement », dit-il. Son opposant, Richard Saint-Jean est d’un avis similaire, selon lui, il faut faire attention à « la préservation de notre qualité d’eau potable ».
Développement économique
La protection de l’environnement peut parfois être vue comme un frein au développement économique. Cependant, selon les quatre élus interrogés, ça ne devrait pas être le cas. Luc Letendre affirme que « nos entreprises forestières, minières et touristiques jouent un rôle essentiel dans notre économie, mais elles peuvent aussi être des partenaires de la transition écologique », alors que son opposant explique qu’« il faut s’assurer que tous les acteurs puissent se parler et échanger sur la protection de notre milieu pour avoir une vue globale et s’il y a possibilité de synergie entre eux. » Sur le siège numéro quatre, Paul Dadie mentionne qu’il est nécessaire d’effectuer « une planification rigoureuse des projets d’exploitation des ressources naturelles et d’intégrer des mesures écologiques dans la réalisation des projets. » Son opposante, Élyse Toupin, dit que « La municipalité participe déjà aux tables de gestion intégrée des ressources et territoires (TGIRT). C’est donc aux représentants de la municipalité siégeant à cette table de s’assurer que les décisions sont prises en respectant les besoins des citoyens. »
Plusieurs candidats proposent des solutions concrètes afin que le conseil municipal puisse prendre des décisions éclairées en matière d’environnement. Par exemple, Luc Letendre souhaite intégrer une grille d’évaluation environnementale pour chaque projet municipal. Paul Dadie souhaite, quant à lui, renforcer la collaboration avec des organismes environnementaux, comme Faune en Nord. De leur côté, Élyse Toupin et Richard Saint-Jean affirment que l’impact environnemental doit être pris en compte dans les décisions.
Finalement, lorsqu’on leur demande s’ils considèrent que la municipalité en fait assez pour l’environnement, présentement, tous les candidats ont préféré éviter la question, saluant les initiatives qui ont déjà été prises par la ville. Luc Letendre et Paul Dadie affirment cependant qu’il faut aller plus loin en matière environnementale. Ce dernier mentionne d’ailleurs que le choix du fond vert sur son matériel promotionnel de campagne reflète son engagement sur la question.


