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Le 30 septembre à Chibougamau – Témoignage attendu pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Des jeunes autochtones à un kiosque lors d’une édition précédente de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. (Crédit Centre d’études collégiales de Chibougamau)

C’est M. Solomon Awashish, membre du personnel du Centre d’études collégiales de Chibougamau et ayant vécu les pensionnats autochtones, qui offrira la conférence du 30 septembre dans le cadre de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation à Chibougamau.

« Nous en avons discuté avec lui et il a accepté assez spontanément. Nous avons senti qu’il était prêt à en parler. Il faut dire que ce sera surement émotif, mais M. Awashish a un grand sens de l’humour, donc il saura surement le démontrer également lors de son témoignage. Ça fait partie du processus de réconciliation », explique en entrevue Émilie Martin, conseillère pédagogique et responsable du service aux étudiants.es autochtones et coorganisatrice de l’évènement.

En effet, la journée est organisée par le Centre d’études collégiales de Chibougamau en collaboration avec les étudians.es cris.es et les membres ainés du personnel de l’institution d’enseignement.
«Nous avons une dizaine d’étudiants.es autochtones dans notre programme régulier et une vingtaine pour notre formation continue. De plus, nous avons deux membres du personnel autochtone, soit M. Awashish et Mme Caroline Longchap. Nous regardons en partenariat avec eux et elles ce qu’ils ou elles souhaitent avoir comme journée. »

Importance de la réconciliation

Ce triste pan de notre histoire sera donc partagé par Solomon Awashish à la salle l’Exil du Centre d’études collégiales de Chibougamau. L’activité s’adresse à l’ensemble de la communauté étudiante de l’institution d’enseignement, mais également à tout son personnel.
« Pour la population en général, les activités sont organisées habituellement par le Centre d’amitié Eenou de Chibougamau. C’est un privilège pour nous d’avoir le support de nos étudiants et du personnel autochtone du centre. Nous avons d’ailleurs un comité conjoint avec les Premières Nations, les Inuits et le Cégep de Saint-Félicien. » ajoute Mme Martin.

Autre témoignage émotif

Le Centre d’études collégiales de Chibougamau soulignera également la Journée nationale de commémoration des femmes autochtones disparues ou assassinées, soit celle du 4 octobre. « Au Cégep, nous aurons une activité le 3 octobre pour souligner cette journée. Une de nos étudiantes autochtones a accepté de témoigner lors de cette journée. Ça va se passer également à la salle l’Exil. Nous avons demandé à notre communauté étudiante de porter le gilet orange lors de cette journée. Nous ferons la distribution gratuite de chandails orange. »

Sur le site Internet du gouvernement fédéral, on peut lire que « la journée du chandail orange est une journée de commémoration organisée par les communautés autochtones visant à sensibiliser aux conséquences intergénérationnelles des pensionnats sur les individus, les familles et les communautés, et à promouvoir le concept « Chaque enfant compte ». Le chandail orange est un symbole de la dépossession de la culture, de la liberté et de l’estime de soi dont ont été victimes les enfants autochtones pendant plusieurs générations. »

On y ajoute que cette journée « est l’occasion de rendre hommage aux enfants qui n’ont jamais pu retourner chez eux et aux survivants des pensionnats ainsi qu’à leurs familles et leurs communautés. La commémoration publique de l’histoire tragique et douloureuse des pensionnats et de leurs séquelles durables est un élément essentiel du processus de réconciliation. »

Une région unique

La région du Nord-du-Québec est unique sur plusieurs plans. Par son étendue et la richesse de ses ressources naturelles, mais également par la diversité de ses communautés.

« C’est la seule région au Québec où il y a plus de personnes autochtones que de personnes non-autochtones. Outre ceci, nous avons aussi au Centre d’études collégiales de Chibougamau une belle diversité culturelle et au niveau des communautés ethniques. Nous avons vraiment une belle représentativité pour le vivre ensemble », conclut madame Martin.

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