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La Fédération des clubs quads se dote d’une première politique environnementale

Avec les nouvelles normes environnementales que la Fédération québécoise des clubs quads entend mettre de l’avant, les clubs vont devoir poursuivre leurs travaux pour limiter au maximum leurs interactions avec les milieux fragiles. (Shutterstock)

Conscients des impacts que représente la pratique de leur loisir sur les différents milieux où les quadistes circulent, la Fédération québécoise des clubs quads (FQCQ) se dote d’une première politique environnementale. La Fédération va d’ailleurs aider les clubs afin qu’ils puissent avoir une planification stratégique dans le développement de leur réseau de sentiers.

Les dirigeants de la Fédération expliquent leur décision survenue à la suite d’un long processus. « Il y a trois ans, nous avons formé un comité environnement à la Fédération. Il était composé d’un membre du conseil d’administration et de plusieurs autres officiers de la Fédération, afin de brosser un portrait de ce que pourrait être ce dossier, à partir de nos différentes visions », explique Michel Laurendeau, agent de liaison pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean et le Nord-du-Québec.

Au centre de toutes les discussions, l’environnement demeurait la priorité. « Après en avoir discuté, nous avons tous convenu de bâtir une politique environnementale pour l’activité quad gérée au Québec par la Fédération. La politique écologique se veut une façon d’orienter les choix, les décisions et les actions à poser en termes d’environnement. »
Selon les estimations des responsables, le projet devrait débuter à la fin de 2025 ou au début de 2026.

Rôle des clubs

Les documents sont pondus, mais avant de mettre de l’avant toute cette nouvelle approche, il faut comprendre et définir quel sera le rôle des clubs. Pour M. Laurendeau, il n’est pas question de mettre entre les mains des clubs des données environnementales en leur demandant de les appliquer.

« Une fois le travail du comité terminé, j’ai annoncé que le plan que nous avions n’était pas à mettre entre les mains des clubs, qui ont une toute autre mission. Leur rôle est de développer le quad de façon sécuritaire avec le réseau de sentiers et d’organiser des activités afin de mettre en valeur la pratique du quad dans leur région. L’aspect environnemental ne fait pas partie du rôle des clubs et ce n’est pas de leur compétence. »

C’est dans cet esprit qu’il a été suggéré de mettre en place un comité environnement à la fédération. Les clubs pourront compter sur une personne-ressource à la Fédération qui pourra les aider, ainsi que les agents de liaison, dans leurs projets environnementaux. Tous les membres de la direction de la Fédération ont accepté le principe et ont demandé que tout soit mis en branle le plus rapidement possible.
Il faut dire que l’intervention de Michel Laurendeau depuis le tout début de ce projet a été rapidement reconnue par ses pairs. « Depuis 2018 que j’ai des projets en environnement avec la Fondation de la faune. Je connaissais la façon de faire pour réussir à obtenir les fonds nécessaires. »

Projet d’envergure

La Fondation de la faune ne peut pas offrir du financement pour un département environnemental à la FQCQ. Il fallait donc bâtir un projet qui rencontre les normes de la Fondation, afin que la Fédération puisse obtenir du financement. La Fondation de la faune a ainsi accordé 236 000 $ sur deux ans. Cette aide finance 75 % du projet complet.

« Nous avons expliqué que nous voulions créer des normes et une échelle d’impacts fauniques lors de la réalisation d’un sentier quad, la réfection et l’accréditation de sentiers écoresponsables, ainsi qu’un logo d’homologation. La Fédération veut diminuer les impacts de l’activité quad sur les habitats fauniques, les milieux humides ou fragiles et les espèces vulnérables ou fragiles. »

Une tournée des clubs quad

D’ailleurs, en tant que responsable du dossier, Michel Laurendeau va effectuer une tournée de toutes les régions pour rencontrer tous les clubs et avoir leur avis. Ainsi, il va pouvoir rédiger une politique de sentiers écoresponsables qui va répondre aux attentes des clubs, qui sont les intervenants de première ligne dans le dossier de la pratique du quad au Québec. Ils bâtissent le réseau de sentiers chaque année.

Cette nouvelle façon de faire ne sera pas une surcharge pour les bénévoles. Une fois qu’ils auront décidé de faire un nouveau sentier ou d’en réaménager un, ils pourront recevoir l’aide de la personne-ressource de la Fédération qui les guidera dans leurs démarches, afin de leur assurer la certification écoresponsable.

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