Interpelé par les citoyens lors de la dernière séance du conseil municipal de Lebel-sur-Quévillon, le maire Guy Lafrenière s’est rapidement placé en mode solutions pour demander au ministère des Ressources naturelles et des Forêts du Québec d’augmenter la superficie des « abris temporaires » et d’accepter, dans certains cas, que certains puissent être transformés en chalet, avec bail de villégiature.
« Je n’ai jamais vu cela. C’est la première fois, depuis que je suis maire, que la salle du conseil était pleine. Les citoyens qui se sont exprimés ont demandé que le maire prenne le dossier en main. Ça fait des années que des gens demandent à Québec de réviser la loi pour que la superficie des abris temporaires passe de 30 m² à 40 m² et ça n’avance pas », commente le maire.
D’abord expliquons qu’un abri temporaire « c’est, comme décrit sur le site de la Fédération des chasseurs et pêcheurs, un bâtiment ou ouvrage servant de gite, sans dépendance autre qu’un cabinet à fosse sèche, dépourvu de toute installation électrique et de toute alimentation en eau. Il est sans fondation permanente, d’un seul plancher dont la superficie n’excède pas 30 m² en Abitibi et 20 m² dans les autres régions administratives. Le bâtiment doit conserver un caractère rudimentaire et non habitable en permanence. »
Le problème est davantage présent depuis les feux de forêt historiques de 2023 qui ont détruit de nombreux chalets et abris temporaires dans le secteur de Lebel-sur-Quévillon. Il faut les reconstruire.
Depuis la dernière séance du conseil où l’on a demandé l’aide des élus, le maire n’a pas chômé.
« J’en ai fait une priorité. Au cours des derniers jours, pour faire front commun, j’ai interpelé les mairesses de Rouyn-Noranda, de Senneterre et de Val-d’Or. J’ai également parlé à Mario Sylvain de la MRC de la Vallée-de-l’Or. C’est lui qui s’occupe des baux de villégiature à cette MRC. J’ai mis beaucoup d’heures de travail dans ce dossier. »
Le maire ajoute que Québec a déjà accepté, de 2011 à 2016, sur la Côte-Nord que les propriétaires augmentent la superficie de leurs abris temporaires de 30 m² à 40 m² ou encore le transforme en chalet, avec un bail de villégiature.
Démission crève-cœur
Le conseil municipal de Lebel-sur-Quévillon a dû accepter la démission du conseiller municipal Pierre-Yves Baril. Des contraintes d’horaire, en raison de son travail professionnel, l’ont obligé à procéder ainsi. « C’est malheureux. Pierre-Yves, à deux reprises, n’a pu assister à trois séances régulières consécutives du conseil municipal. Il travaille dans une mine au nord de l’Ontario, avec un horaire « fly-in fly-out » 14/14. Il en aurait manqué plus que trois et la loi, en pareille circonstance, ne permet pas à un élu de dépasser trois absences consécutives. C’est un jeune qui était très actif, mais on n’a pas le choix », explique le maire.
Compte tenu de la tenue des prochaines élections municipales le 2 novembre prochain, il n’y aura pas d’élection partielle pour combler le poste vacant.
Château d’eau
La construction du nouveau château d’eau pour remplacer celui qui est rendu à bout d’âge devrait débuter dans les prochaines semaines.
« La grève des ingénieurs du Québec a retardé le processus. Par contre, nous avons l’autorisation de Québec de procéder aux appels d’offres pour embaucher un entrepreneur qui a un ingénieur dans son personnel. Il aura la responsabilité de surveiller les travaux. Il s’agit d’une étape obligatoire pour réaliser le projet. Par la suite, nous serons en mesure de savoir le montant que l’on obtiendra en subvention. » « On prévoit que les travaux débuteront à la mi-juin pour se terminer à l’automne prochain », conclut le maire Guy Lafrenière.