Des gestes pour les victimes de l’incendie de Chapais

Le badge des pompiers de Chapais avec l’année 1980. (Crédit Service incendie Chapais)

Le 1er janvier 2025 marquera les 45 ans de l’incendie qui a fait 48 victimes à Chapais. Pour les pompiers et pompières de la Ville, cet évènement demeure marquant. Tellement que le chiffre inscrit sur le nouveau badge du service créé en 2017 est le chiffre 1980.

Les pompiers et pompières ont participé récemment à un lave-auto qui a permis d’amasser 1 920 $, de l’argent qui va servir à nettoyer et restaurer les pierres tombales des 48 victimes de l’incendie. « Pour nous, c’est un évènement marquant dans l’histoire de la communauté chapaisienne et déterminant pour un service comme le nôtre. Le nouveau badge a été dessiné par un pompier et ça allait de soi pour nous que le chiffre inscrit sur le badge soit 1980, année de l’incendie », explique Patrice Devin, directeur du Service incendie de la Ville de Chapais.

Les pompiers feront ainsi le nettoyage et la remise à neuf des pierres tombales et du monument, notamment celles qui auraient pu être abimées. Notons qu’il y avait eu une remise à neuf il y a une quinzaine d’années.

C’est donc dire que l’entretien de ces pierres tombales et du monument est vital pour cette communauté durement touchée en 1980. De plus, cet évènement dramatique résonne certainement encore dans la mémoire collective de la communauté de Chapais.

Commémoration

Sans vouloir trop en dévoiler, M. Devin mentionne qu’il y aura une commémoration du triste évènement en janvier prochain. Sous quelle forme ? Impossible de le savoir pour l’instant. « Ces 48 victimes sont toutes enterrées à Chapais avec chacune leur pierre tombale. C’est un devoir de mémoire que nous avons envers elles en commémorant cet incendie qui a eu lieu en 1980 », ajoute Patrice Devin.

Rappel des faits

Selon les informations et archives de l’époque, il est possible de rappeler certains faits. L’incendie de Chapais survient dans la nuit du 31 décembre 1979 au 1er janvier 1980, dans la salle communautaire Opémiska à Chapais. Ce sont 350 personnes qui assistent à cette fête du Nouvel An.

Le dramatique évènement coute la vie à 48 personnes et en blesse une cinquantaine d’autres. Falconbridge Copper, qui exploite la mine Opémiska, possède une salle communautaire, le Club Opémiska, pouvant accueillir 300 personnes.

Le 8 décembre 1979, la mine y organise une fête de Noël pour ses employés. De nombreux arbres de Noël sont installés et, pour la deuxième année consécutive, une grande arche faite de branches de pin est installée près de l’entrée. Après la fête, il est décidé que les décorations seraient conservées dans la salle pour la célébration du Nouvel An.

Dans la nuit du 31 décembre 1979, la salle communautaire est l’hôte de l’évènement du Nouvel An, évènement utilisé comme collecte de fonds pour le club Lions local. Environ 300 billets sont vendus. Après minuit, il est convenu d’avoir une entrée libre.

La fête battait encore son plein, vers 1 h 15, lorsque l’incendie s’est déclaré. La salle s’est embrasée à une vitesse folle, l’électricité a flanché et la panique s’est installée selon les informations recueillies.

Les médias de l’époque mentionnent que celui vers qui tous les yeux se sont tournés est Florent Cantin, 21 ans. C’est lui qui a eu la funeste idée de sortir son briquet et de mettre le feu dans les guirlandes de sapin séché qui décoraient la salle communautaire. Une « blague » qui a provoqué la stupeur à l’échelle de la province.

Une communauté profondément marquée par cette tragédie. Souhaitons que les gestes posés par les pompiers mettent un baume sur ce souvenir encore bien présent dans la communauté de Chapais.

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