La candidate du Bloc québécois, Sylvie Bérubé, aura parcouru d’ici le scrutin du 28 avril prochain plus de 4 000 kilomètres dans la circonscription d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou qu’elle a représenté depuis 2019.
Elle demande à la population de la reconduire pour un troisième mandat consécutif dans un comté qui dénombre 89 000 habitants répartis dans plusieurs municipalités et qui comprend 14 villages inuits. Rappelons qu’il s’agit de la troisième plus grande circonscription électorale du Canada qui compte 65 550 électeurs, dont 30 % sont des Autochtones.
Un budget limité ne lui a pas permis de se rendre, bien qu’elle l’aurait désiré, dans tous les endroits où elle aurait aimé se rendre.
« Compte tenu du contexte politique actuel, c’est une campagne atypique et un peu spéciale. Il s’agit également d’une campagne très courte relativement aux autres que j’ai vécues. Lors du déclenchement des élections fédérales, le 23 mars dernier, j’étais à Senneterre. Depuis ce temps, j’ai 4 000 kilomètres de parcourus », explique la candidate bloquiste.
Budget limité pour les déplacements
Elle rappelle que les candidats n’ont pas le même budget que lorsqu’on est député, rendant les déplacements plus difficiles durant une campagne électorale.
« J’aurais aimé me rendre au Nunavik, mais je n’ai pas pu le faire. Ce n’est pas parce que je ne suis pas à l’écoute de ces citoyens, mais ce fut impossible. Lorsque je serai de nouveau élue, je vais m’y rendre », affirme-t-elle.
Crise d’incertitude
Elle a constaté sur le terrain que les gens vivent davantage d’incertitude dans leur quotidien. « Dans l’actualité de la circonscription d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, les problèmes liés à l’immigration sont évidents. On manque d’humains un peu partout et principalement dans le Nord-du-Québec. »
Elle ajoute : « Quand je serai de retour au parlement d’Ottawa, c’est un dossier sur lequel je vais de nouveau travailler. Il faut diminuer la paperasse administrative. L’immigration de travailleurs étrangers ne correspond aucunement aux besoins des régions. Le contexte n’est pas le même que dans les grandes villes. Il faut que ce soit adapté en fonctions des réalités de chaque région pour que ce soit plus facilitant pour les gens qui désirent y travailler, surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. »
Sylvie Bérubé soutient également que les entreprises s’occupent très bien des travailleurs étrangers. « Plusieurs leur trouvent un logement. Ils en ont beaucoup sur leurs épaules. Ce serait au tour du fédéral que de les accompagner davantage. Il faut les aider. »
Cout de la vie
Lors de ses visites dans le comté, Sylvie Bérubé a constaté, plus que jamais, l’inquiétude des gens face au cout de la vie qui ne cesse d’augmenter. « Les pertes d’emplois, comme on vient de le vivre avec la fermeture d’usines de Chantiers Chibougamau, inquiètent les gens. Par chance, cette entreprise rapatrie les travailleurs ailleurs. Ce ne sont pas toutes les entreprises qui agissent de cette façon. »
Problématiques pour le transport
Depuis les feux historiques de 2023, le transport ferroviaire et terrestre préoccupe davantage, selon la députée sortante, les électeurs. « On se rappelle de la problématique liée aux personnes évacuées qui, dans certains cas, n’avaient qu’une seule route disponible pour se relocaliser temporairement. Il faut regarder ce qu’on va faire dorénavant lorsqu’une telle catastrophe survient. Dans mon prochain mandat, je vais y travailler avec les élus locaux et je vais m’assurer, pour ce dossier, d’obtenir un partenariat avec tous les intervenants du milieu. »
Quant au débat qui s’est tenu le mardi 15 avril dernier à Val-d’Or, entre les candidats de la circonscription d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, la candidate considère que ce fut une belle occasion pour les gens de se faire une bonne idée sur les candidats en lice.
Pour le reste de la campagne, Sylvie Bérubé entend bien se rendre dans des localités qu’elle n’a pas visitées jusqu’à maintenant. « L’important, c’est que les gens votent. Je compte sur ma population pour le faire en grand nombre », conclut-elle.