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Un urologue de Rouyn-Noranda est poursuivi pour 527 500 $

Une dame d’Amos, ses deux filles et son conjoint de Matagami ont intenté une poursuite de 527 500 $ en dommages et intérêts contre le Dr Frédéric Liandier, urologue résidant à Rouyn-Noranda.

Dans leur requête, Nathalie Perrier, Marcel Turcotte ainsi que Anny et Nancy Gaudreault allèguent que le Dr Liandier aurait procédé sur Mme Perrier à une intervention chirurgicale non indiquée et qu’il aurait utilisé une technique opératoire non conforme aux règles de l’art, le tout sans avoir obtenu un consentement libre et éclairé. La principale plaignante souffrait alors d’un blocage du rein gauche provoqué par un calcul rénal qui s’était coincé dans l’uretère.

La famille soutient également que le Dr Frédéric Liandier n’aurait pas effectué une évaluation, un diagnostic, un traitement et un suivi en conformité avec les conditions de Nathalie Perrier. Il en aurait résulté l’arrachement complet de l’uretère gauche et de nombreuses complications.

Deux semaines de douleur

Selon la requête déposée par la famille, les faits auraient débuté le 13 juin 2014. Mme Perrier est alors transportée par ambulance à l’hôpital de Val-d’Or. Elle se plaint de douleurs intenses au bas du dos, du côté gauche, et souffre de vomissements et de diarrhée sanglante. Elle reçoit alors un diagnostic de syndrome de côlon irritable avec constipation, puis quitte l’hôpital.

Dans la soirée du 14 juin 2014, les mêmes symptômes se reproduisent. Nathalie Perrier est alors conduite par ambulance à l’hôpital d’Amos. Le lendemain, un scan abdominal et pelvien révèle une inflammation aiguë du rein gauche consécutive à un blocage de l’uretère provoqué par un calcul rénal de 6 millimètres. Le médecin résident communique alors avec le Dr Frédéric Liandier pour discuter du cas de Mme Perrier. Il est alors convenu de prescrire à celle-ci de la morphine et d’autres médicaments jusqu’à expulsion de la pierre.

Le 21 juin 2014, Nathalie Perrier retourne à l’hôpital d’Amos en se plaignant de douleurs extrêmes au flanc, et ce, malgré la morphine. La même journée, un nouvel examen démontre que l’obstruction de l’uretère n’a pas changé depuis le 15 juin.

Mme Perrier est alors admise à l’hôpital de Rouyn-Noranda. Dans la soirée, sous les soins du Dr Liandier, elle subit une opération destinée à fragmenter le calcul rénal. Lors de l’intervention, le médecin rapporte un arrachement total de l’uretère gauche. Celui-ci serait resté collé sur son instrument.

Plus tard dans la soirée, Nathalie Perrier est transférée par avion à l’Hôpital général de Montréal. En plus de l’avulsion de l’uretère gauche, on y constate la présence d’urine autour du rein, ce qui a conduit à une infection. Elle demeure hospitalisée à Montréal jusqu’au 30 juin 2014. Le 10 octobre, elle y retourne, cette fois à l’Hôpital Royal-Victoria, pour y subir une autogreffe de son rein gauche. Depuis, toujours selon la requête de la famille, elle doit se soumettre à des suivis réguliers de sa fonction rénale.

Séquelles et angoisse

La famille Perrier-Turcotte-Gaudreault soutient que Mme Perrier présenterait notamment des séquelles physiques et fonctionnelles qui la limitent dans ses activités quotidiennes et domestiques. Les quatre membres ont aussi dû défrayer plusieurs déboursés et ont vécu du stress, de l’inquiétude et de l’angoisse. Ils ont évalué à 527 500 $ le montant total des dommages, dont 350 000 $ uniquement pour Nathalie Perrier.

La requête introductive a été déposée le 30 mars au Palais de justice de Rouyn-Noranda. Le 5 mai, le juge a convenu de prolonger le délai des auditions jusqu’au 6 juillet 2016. Pour sa part, le Dr Frédéric Liandier a refusé de commenter le dossier, étant donné que le processus judiciaire est en cours.

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