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Un nouveau directeur pour le Centre d’entrepreneurship nordique

« L'indice, c'est une des premières choses que j'ai demandées, de dire Papa Oumar Badji. Parce que sans données, une action ne peut pas être mesurée. C'est capital pour toute structure qui intervient en développement territorial.»

Papa Oumar Badji succède à Louise Duplessis à la tête du Centre d’entrepreneurship nordique (CEN).
La nuance est que M. Badji occupe le poste de directeur alors que Mme Duplessis, qui œuvre désormais au sein d’une autre organisation, était coordonnatrice. Au moment d’écrire ces lignes, il n’est pas possible de savoir si ce poste sera comblé par un nouvel employé.

Entré en poste le 14 juin, Papa Oumar Badji a occupé diverses fonctions en Outaouais, où il a vécu 12 ans. Il a, entre autres, été agent de projet en agroalimentaire, consultant en développement communautaire et directeur général de la coopérative Place du Marché. M. Badji a aussi travaillé en coopération internationale.

Indice entrepreneurial

Nouveau dans la région, le directeur du CEN a l’intention d’entreprendre une tournée du Nord-du-Québec pour mesurer le rayonnement de l’organisme.Et il entend mettre au cœur de son travail l’Indice entrepreneurial, outil statistique développé avec Léger Marketing et le Réseau Mentorat de la Fondation de l’entrepreneurship, qui permet de quantifier l’entrepreneuriat spécifique à une région. Les résultats de ce sondage, jamais effectué auparavant dans la région, seront présentés en septembre lors d’un « grand évènement », souligne le directeur. « Je vais aussi faire des présentations partielles aux différents acteurs en me déplaçant sur le territoire, anticipe-t-il. On va permettre à tout le monde de les utiliser. »

Un outil extraordinaire

« L’Indice, c’est une des premières choses que j’ai demandées, de dire M. Badji. Parce que, sans données, une action ne peut pas être mesurée. C’est capital pour toute structure qui intervient en développement territorial. Ce sont des données pour la compréhension de la dynamique. On va pouvoir mesurer nos progrès […] et faire tous les cinq ans une évaluation d’où nous sommes rendus. »
L’Indice, ajoute-t-il est un cadre d’intervention qui permet de voir ce qui se passe sur le terrain et d’ajuster les différentes lignes d’intervention du CEN. « C’est quelque chose d’extraordinaire, ça va forcément orienter nos actions », s’enthousiasme M. Badji.
Selon un article du collègue Guy Tremblay, ceux qui amorcent une démarche entrepreneuriale représentent 10 % de la population du Nord-du-Québec.
« Je viens d’arriver, c’est difficile de commenter ce chiffre, concède Papa Oumar Badji, mais 10%, selon ma perception personnelle, c’est petit. »

Peu de changements

L’assemblée générale annuelle du Centre d’entrepreneurship nordique a eu lieu le 21 juin.
L’engagement et le professionnalisme de Louise Duplessis ont été soulignés, qualités qui, durant 10 ans, a affirmé le président du Centre, Dave Harvey, ont « grandement contribué à faire du CEN ce qu’il est aujourd’hui : un organisme reconnu, respecté, crédible et professionnel ».
En plus de rappeler l’importance de l’Indice entrepreneurial, qu’il a qualifiée d’initiative historique, M. Harvey a commenté l’année se terminant: « 2020-2021, a-t-il dit, représente la première année où nous avons pu déployer concrètement les actions en regard de la démarche de réflexion stratégique réalisée l’année précédente, visant à faire du CEN le leader en matière de développement de l’entrepreneuriat et de soutien aux entrepreneurs de la région Nord-du-Québec. »

Un budget à déterminer

Le seul poste en jeu était celui d’Isabelle Julien, qui représente le Centre de services scolaire de la Baie-James. Mme Julien a été reconduite.
En 2019-2020, comme tous les organismes, le CEN a dû transférer une bonne partie de ses services sur les plateformes en ligne. « Il va y avoir du présentiel en 2021-2022, assure le nouveau directeur; ça donne une dimension humaine qui n’est pas là avec le virtuel. »

En l’absence de M. Harvey, il a été difficile d’en apprendre davantage sur la réunion et les chiffres déposés. La projection du budget pour 2021-2022 est de 270 000 $, alors qu’elle était de 241 398 $ pour le dernier exercice. « Je veux reprendre contact avec tous les partenaires d’ici le 15 juillet pour valider ce budget », fait savoir Papa Oumar Badji.
M. Badji prévoit être conservateur jusqu’en mars 2022 et consolider jusque-là le travail amorcé par Mme Duplessis.

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