CONCOURS MARCHAND DE RÊVE. Cet été, le petit Mathias a pu amplement jouer dehors… dans sa propre cour flambant neuve! Un petit luxe qu’il ne pouvait se permettre auparavant, étant atteint de rétinoblastôme bilatéral, une forme de cancer.
Marchand de rêves
À cause d’une tumeur cancéreuse, Mathias a perdu son œil gauche. Il a cumulé les traitements de chimiothérapie, les scans, la radiothérapie et les séjours à l’hôpital. De plus, il ne peut être exposé au soleil trop longtemps.
«Il a 500 fois plus de chances que nous de développer un cancer de la peau», expose sa mère, Isabelle Arseneau.
Dépenser son énergieCourrier du Sud
L’an dernier, le terrain était pratiquement vide, se résumant à une petite galerie. Aujourd’hui, la cour compte une piscine, un spa couvert d’un gazebo, des balançoires et une glissade avec une petite cabane tout en haut – idéale pour les batailles de fusils à l’eau jusqu’à la galerie! –, puis un coin pour les jeux et les soirées cinéma dans un petit salon sous gazebo.
get togethe
Mais ce que le petit Mathias dit préférer, c’est le carré de sable. «J’ai vidé tout le sable, l’autre jour. Mais quand on enlève tout, il n’en reste plus!», raconte-t-il, lui qui aussi friand du spa – c’est chaud et il touche le fond! – et de la piscine.
Mathias et sa grande sœur Maéva ont d’ailleurs récemment vécu leur première nuit de camping dans la cour avec les parents.
Les parents souhaitent également concevoir un sentier d’hébertisme sur le côté de la maison, qui reçoit beaucoup d’ombre.
«On a obtenu les conseils d’une ergothérapeute de l’Institut Nazareth et Louis-Braille. Comme Mathias a un peu de difficulté avec la profondeur de champ, elle nous a suggéré de faire des poutres et des endroits où il pouvait grimper, puis de miser sur les contrastes faibles.»
«De l’amour dans l’air»
Afin de maximiser le plus possible les 25 000$ reçus, le couple a mis la main à la pâte et a demandé l’aide d’amis. Ils avaient lancé un appel sur la page web créée dans le cadre du concours. Mais des inconnus se sont aussi manifestés pour donner un coup de pouce.
«Une douzaine de personnes se sont présentées. On ne les connaissait pas et elles ne se connaissaient pas. C’était magique! Tout le monde travaillait ensemble dans une belle harmonie. Un couple s’est même formé! Il y avait de l’amour dans l’air!», s’exclame Isabelle Arseneau.
Sur le chemin de la rémission
En juillet 2014, Mathias a connu une importante rechute: il restait une tumeur active derrière son œil droit. «Il a fallu réagir rapidement pour sauver son œil», témoigne Mme Arseneau. Il a été opéré afin d’installer une plaque radioactive sous la tumeur, plaque qu’il a gardée 24 heures, après quoi il a été réopéré. «La procédure a été un succès. Quel soulagement!»
Depuis, les suivis se sont espacés et ont lieu chaque deux mois, puis bientôt aux trois mois. «Mais il faut attendre 5 ans pour parler de rémission. Parce que s’il n’y a aucune activité en 5 ans, le taux de récidive est presque nul», se réjouit le papa.