Depuis les feux de forêt de l’été 2023, les lignes d’arrêt mécanisées de 40 à 60 mètres de largeur et d’une longueur de sept kilomètres font partie du paysage de Chibougamau et ils sont là pour y demeurer. La Ville désire toutefois consulter la population pour transformer ces espaces en lieux agréables.
« Nous vous invitons à participer à ce court sondage qui vise à façonner le projet d’aménagement des lignes d’arrêt mécanisées créées autour de la ville de Chibougamau en juin 2023. Nous sollicitons votre avis afin de mieux comprendre votre vision, les besoins et les enjeux de la population en ce qui concerne cet aménagement. Nous vous remercions de votre implication », peut-on lire sur le site Web et la page Facebook de Chibougamau.
On vise ainsi à pérenniser la protection de la ville en cas d’incendie en facilitant l’accès à l’eau et les interventions en cas d’incendie.
« De plus, nous souhaitons transformer ces espaces en des lieux agréables, offrant une variété d’usages qui répondent aux besoins de notre communauté. »
Question de se positionner
Rappelons que le but des lignes mécanisées visait à protéger la ville contre les feux qui s’approchaient dangereusement des endroits habités. « Nous désirons les conserver. Toutefois, on pourrait sûrement rendre l’utile à l’agréable en les transformant », explique Alain Landry, directeur général de la ville de Chibougamau. « C’est une coupe à blanc. Nous souhaitons connaître ce que les gens en pensent et discuter avec eux des différentes options qui seront proposées. Sûrement qu’il y aura des feuillus qui vont être plantés, mais on pourrait ajouter autre chose qui ne nuirait pas et qui permettrait dans cette zone qu’elle devienne agréable pour les citoyens. »
Le DG ne veut toutefois pas s’avancer sur les différentes options. « Je ne veux pas trop en dire. On souhaite, avant tout, que la population s’exprime, sans qu’on les influence », ajoute-t-il.
Trois modes de consultation
Le questionnaire en ligne n’est pas long à remplir. Il contient cinq questions. Deux d’entre elles portent sur des questions d’ordre générale. Les trois autres permettront, en premier, de connaître les « types d’aménagement » qu’aimeraient voir les gens dans les lignes d’arrêt mécanisées, autour de la ville de Chibougamau.
On souhaite également connaître les « principales préoccupations » concernant cet aménagement et quels « types d’activités » les gens aimeraient voir se réaliser dans ces lieux, une fois qu’ils seront aménagés.
Deux autres modes de consultation auront lieu : « Au Salon du commerce qui se tiendra du 3 au 5 mai, mon collègue au Service des incendies sera présent pour écouter et prendre en note les préoccupations des gens par rapport aux lignes d’arrêt mécanisées. Nous aurons un kiosque à ce salon. »
« Finalement, le 6 mai prochain, nous tiendrons une rencontre de consultation publique où les gens seront invités à nous rencontrer pour leur parler de vive voix et répondre à leur questionnement », mentionne le DG.
Firme spécialisée
Pour la suite, un ingénieur forestier de l’organisme FaunENord viendra en aide à la municipalité pour colliger toutes les informations recueillies. « Il va nous conseiller sur ce qu’on doit faire et ne pas faire. Pour le moment on laisse les gens rêver. Par contre il faudra, aux termes des consultations, procéder à des choix qui conviennent à la capacité de payer de la population. »
Lorsque le rapport sera produit et que la Ville aura fait ses choix, une rencontre publique se tiendra. « Ça pourrait se faire à l’automne ou à l’hiver prochain », mentionne-t-il
Consultations de ministères
Parallèlement à cette vaste consultation publique, la Ville entreprendra des consultations auprès des ministères concernés par ce projet. « Ces lignes d’arrêt mécanisées ont été réalisées sur des terres publiques. Les fonctionnaires de ces ministères vont nous adresser leur vision et leurs contraintes pour, en fin de compte, obtenir les autorisations requises afin d’être en mesure de procéder. Les gens ont la chance de participer à cette consultation. On espère que plusieurs nous donnent leur opinion », conclut Alain Landry.