La députée d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou (ABJNE), Sylvie Bérubé, se joint à sa formation politique et demande aux libéraux de se choisir un nouveau chef rapidement afin que des élections soient déclenchées le plus rapidement possible dans tout le pays.
Selon la députée, le premier ministre a pris la bonne décision en quittant ses fonctions, mais beaucoup trop tard. La prorogation n’est pas la meilleure solution, mais elle demeure le moindre mal dans le contexte actuel de fragilité politique des provinces et du Canada. Elle n’est pas surprise de la tournure des évènements. « On le savait pour ainsi dire qu’il (Justin Trudeau) était en phase terminale au niveau de son parti. Il y avait une scission au sein de leur troupe. Les ministres et les députés n’étaient plus en accord avec lui. » Même s’il était évident qu’il ne voulait pas partir, la pression était forte au sein de sa formation politique. Cette pression venait aussi de partout au Canada.
Bilan
La députée qui terminera son deuxième mandat en 2025 fait un bilan peu reluisant des libéraux de Justin Trudeau. Depuis 2015, nous avons vu à l’œuvre un gouvernement extraordinairement centralisateur, dont les ingérences ont été incessantes; un gouvernement dont la seule contribution à la lutte au réchauffement climatique a été l’achat d’un pipeline; un gouvernement qui n’a eu de cesse de s’opposer aux choix du Québec par son rejet de la laïcité et son déni du déclin de la langue française; un gouvernement dont la nonchalance en matière de gestion des frontières et ses politiques migratoires irresponsables ont eu de graves conséquences sur notre capacité d’accueil. Ce gouvernement a manqué de respect envers les territoires ancestraux, le Québec et les provinces. À présent, la personne qui succédera à Justin Trudeau devra déclencher des élections dès son entrée en poste pour que le Parti libéral s’expose au jugement des électeurs.
« Je continuerai de travailler en étroite collaboration avec les populations du Nord-du-Québec et du Nunavik, pour répondre aux besoins des Cris et des Inuits. C’est dans cet esprit que j’ai exigé du gouvernement des excuses officielles et des indemnisations pour les tragiques évènements des années 1950-60, marquées par la tuerie des chiens de traineau, symbole d’une profonde injustice. Ensemble, nous devons construire un avenir plus juste et respectueux pour toutes les communautés. Il est essentiel d’aller aux urnes dès que l’occasion se présentera, pour défendre fermement les intérêts du Québec et des communautés de ma circonscription », affirme Mme Bérubé.
Le travail continue
Le gouvernement a prorogé le parlement, mais le travail se poursuit quand même pour la députée d’ABJNE. « Nous ne sommes pas en vacances, pas du tout. Nous ne sommes plus au parlement et le Sénat ne siège plus, mais les ministres continuent de jouer leur rôle et de faire avancer des dossiers. » Mme Bérubé sera plus souvent dans son comté dans les prochaines semaines au lieu d’être à Ottawa. « Je vais me déplacer dans la circonscription, lorsqu’il y a des évènements, je vais faire des rencontres avec les intervenants. » Toute son équipe sera en place avec elle pour faire le suivi des dossiers. Reste à savoir ce qui va se passer le 24 mars prochain lors du retour de la chambre. Selon elle, le gouvernement ne pourra pas tenir longtemps et des élections devraient avoir lieu tôt au printemps.
La députée sera en lice pour demander un troisième mandat à la population de la région au moment des élections. « Je serai là, toujours prête à défendre ma belle grande circonscription. Il y a beaucoup de projets en cours et de dossiers très importants que je suis en train de travailler avec les gens du milieu. »