Le gouvernement provincial a octroyé, le 6 mars dernier, 16 subventions pour des initiatives de recherches totalisant 6 095 728 $. Ces recherches, qui se déroulent dans plusieurs universités et institutions collégiales du Québec, touchent notamment la filière des minéraux critiques et stratégiques.
L’annonce a été faite par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, de concert avec le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies. L’octroi de ces 16 subventions totalisent 6 095 728 $ pour des projets de recherche s’inscrivant dans le cadre du premier appel de propositions du Programme de recherche en partenariat sur le développement durable du secteur minier-III (2022-2025).
Interrogée sur l’importance de ces recherches, l’attachée de presse de la ministre, Gabrielle Côté, mentionne au nom de la ministre « qu’on a tout avantage à encourager et à développer des collaborations entre la communauté scientifique universitaire et collégiale et l’industrie minière. La recherche et les apprentissages qui en découlent nous permettent d’améliorer nos façons de faire et de s’assurer que le développement minier se fait de façon durable au Québec. »
Que sont ces minéraux ?
On retrouve dans le sous-sol du territoire québécois de nombreux minéraux dont on peut faire l’extraction avec des développements miniers. Les minéraux critiques et stratégiques sont, selon le site Internet du gouvernement du Québec, « le cuivre, le graphite, le niobium, le zinc, le cobalt, le nickel, le titane et le lithium.
On y ajoute que «la transformation des minéraux critiques et stratégiques permet de soutenir la transition énergétique et technologique du Québec. Ces minéraux sont essentiels à la fabrication de plusieurs technologies, dites « vertes » de production et de stockage d’énergie renouvelable qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). De plus, leur capacité à être recyclés et valorisés favorisent l’économie circulaire. »
L’enveloppe budgétaire octroyée via ces aides financières comprennent un montant réservé au financement de projets de recherche sur les minéraux critiques et stratégiques. Parmi tous ces projets, trois d’entre eux portent exclusivement sur l’extraction, la transformation et le recyclage des minéraux critiques et stratégiques.
Collaboration entre les chercheurs et l’industrie minière
Le financement de ces projets provient du Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques 2020-2025. Ce programme a pour but d’inciter les chercheuses et les chercheurs québécois travaillant dans des champs disciplinaires variés à aider l’industrie minière à relever les défis techniques, environnementaux et technologiques posés par le contexte géologique québécois.
Cette initiative encourage ainsi le partenariat et la collaboration entre les scientifiques et les entreprises ou les acteurs clés du secteur et permet, par exemple, de soutenir la formation de personnel hautement qualifié pour l’industrie minière en octroyant des bourses de recherche à des centaines d’étudiants et étudiantes.
Vision gouvernementale de l’industrie minière
« Investir dans la recherche et l’innovation pour le secteur minier permet au Québec d’assurer l’utilisation de technologies plus propres, de demeurer compétitif et de développer de nouvelles filières propres aux minéraux critiques et stratégiques. C’est le genre d’initiative qui fait en sorte que le Québec rayonne sur la scène internationale et réussit à se positionner comme un leader de l’économie verte et durable dans ce domaine. » précise l’attachée de presse au nom de la ministre.
Elle ajoute que c’est dans cette optique que la démarche participative sur le développement harmonieux de l’activité minière a été lancée au printemps 2023 et que la ministre Blanchette Vézina travaille actuellement sur un projet de loi visant à moderniser la Loi sur les mines.
Elle mentionne que « les projets de recherche et d’innovation peuvent contribuer de manière significative au développement de la filière batterie à plusieurs niveaux. La recherche va permettre d’augmenter les connaissances sur les minéraux critiques et stratégiques, dont le lithium fait partie, et possiblement d’améliorer les techniques utilisées pour l’extraction, le traitement, la transformation et le recyclage. Par exemple, la mise au point ou l’amélioration d’un procédé de transformation du lithium ultimement moins énergivore, plus rentable, serait fort bénéfique pour l’économie et la protection de l’environnement du Québec », conclut madame Côté.
Pour connaitre la liste des subventions accordées, vous pouvez visiter l’annexe 1 du communiqué émis par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts sur le site Internet quebec.ca.