Une entreprise minière publique de Vancouver veut développer une mine de vanadium à 18 km de l’emplacement de la future mine de Métaux BlackRock.
Le président de Vanadiumcorp, Adrian Baker, croit que le projet de son entreprise constituerait la plus grande production mondiale ainsi que la première mine d’électrolytes de vanadium au monde, à 35 km de Chibougamau.
L’électrolyte de vanadium sert principalement à fabriquer des batteries à haute performance qui peuvent durer entre 25 et 30 ans, grâce aux quatre stades d’oxydation du minerai. «On croit que notre projet a du potentiel parce qu’avec les changements climatiques, les gouvernements cherchent à sortir des combustibles fossiles et veulent miser sur l’énergie renouvelable, ce que permet des batteries à haute performance. C’est un marché qui grandit très vite», explique M. Baker.
Selon le président, les batteries faites avec de l’électrolyte de vanadium sont chères présentement parce que la majorité des entreprises qui exploitent le vanadium le font de pair avec une industrie métallurgique. Ils ont donc des engagements à long terme avec les producteurs de métaux qui les empêchent de se concentrer sur le vanadium.
Le minerai représente d’ailleurs 42 % du cout de production des dites batteries. Le plus grand producteur de vanadium est présentement la Chine.
Le président ne croit pas que le projet de Vanadiumcorp entre en compétition avec celui de Nemaska Lithium, parce que le lithium sert plutôt à bâtir des batteries de plus courtes durées comme celle dans les ordinateurs par exemple. «Il y a suffisamment de place pour les deux ressources sur le marché, sans qu’elles entrent en compétition», soutient M. Baker
Le projet, qui est présentement à l’étape de finaliser son évaluation financière, aurait beaucoup de retombées pour les populations locales, d’après le président.
Si le projet démarrait dans deux ans, comme l’espère les dirigeants de l’entreprise, la construction de la mine pourrait couter moins cher, avance-t-il. On parle d’investissements de plus de 500 M$, mais le financement nécessaire sera précisé lorsque l’étude économique sera finalisée. Les investissements du Gouvernement du Québec dans les infrastructures destinées à BlackRock pourraient aussi être utiles à Vanadiumcorp, ce qui diminuerait certains couts, croit le président.
M. Baker ne croit pas que le fait que l’économie chinoise, qui subit présentement des contrecoups, aura un effet négatif sur son projet minier. Selon lui, les investisseurs chinois cherchent toujours à investir en Amérique du nord.
La production s’étalerait sur 37 ans, à partir d’un gisement de 100 millions de tonnes. L’entreprise estime que 1 000 emplois pourraient être créés, grâce à cette mine. Si le projet près du lac Doré fonctionne bien, Vanadiumcorp aurait même l’intention de développer un autre projet près de Matagami.
Le président de Vanadiumcorp sera à l’hôtel de ville de Chibougamau le 2 février à 18h30 afin de répondre aux questions de la population.