Le Centre d’études collégiales à Chibougamau (CECC) accueillera cet automne 34 étudiants de plus que l’an passé avec, parmi eux, davantage d’étudiants autochtones et un peu moins d’étudiants internationaux.
Les chiffres du CECC montrent que 114 étudiants sont inscrits à la session d’automne 2023 alors qu’ils étaient 80 à celle de 2022. Les chiffres peuvent changer en cours de route puisque les étudiants ont jusqu’au 19 septembre pour annuler des cours. En 2022, près de 10 personnes s’étaient prévalues de cette option. L’augmentation du nombre global d’étudiants, mais aussi des étrangers et des Autochtones fait partie des objectifs de l’institution.
Autochtones et internationaux
Le nombre de nouveaux étudiants autochtones, tous inscrits dans des formations anglophones du CECC, passe de trois à sept. « Les tournées [de promotion dans Eeyou Istchee et à Obedjiwan] ont porté fruit, analyse la conseillère en communication et en information scolaire, Nathalie Bellerose. Nous sommes bien contents. Le lien de confiance est devenu plus grand. […] On va continuer les rencontres avec Solomon Awashish [un ainé] comme l’an passé. Il y aura des ateliers où les étudiants pourront se rencontrer pour échanger sur leurs études et des sorties culturelles. C’était une très bonne base et ça a été apprécié. »
Les nouveaux étudiants provenant de l’international (deux de moins que l’an passé) se sont aussi majoritairement inscrits du côté anglophone, avec une prédilection marquée pour les techniques du milieu naturel. C’est dans ce créneau que se sont inscrits cinq des six étudiants provenant de France. Le CECC reçoit aussi cette année un étudiant du Mali et un autre de Guinée.
Le secteur anglophone du CECC rassemble cet automne 17 personnes alors qu’ils n’étaient que deux l’année précédente. Ce nombre permet de présenter, pour une première fois au CECC, la formation Comptabilité et gestion en anglais.
Accueil et intégration
Les employés du CECC multiplient les efforts pour permettre aux étudiants d’outre-frontières de se familiariser et de s’intégrer à leur nouveau milieu de vie. Le premier groupe arrivé à l’aéroport de Chibougamau le 9 aout a été accueilli par le CECC et a participé à des activités de plein air et de culture, par exemple une visite de l’Institut culturel Aanischaaukamikw. « On prend soin d’eux pour qu’ils soient bien orientés, qu’ils se sentent bienvenus, commente Mme Bellerose. Le Comité pour les nouveaux arrivants (CANA) a fourni des couvertures rouges et un petit cahier sur l’histoire de Chibougamau. Oui, c’est intéressant d’étudier, mais ça l’est aussi de connaitre l’environnement dans lequel ils vont le faire. L’an passé, des finissants de l’étranger ont obtenu leur permis de travail et sont encore à Chibougamau. On a de belles histoires. »
La conseillère en communications souligne les efforts de Jean-François Fleury, du CECC pour trouver des logements pour les étudiants internationaux. « C’est tout un défi, on n’est pas la seule institution à chercher », précise Nathalie Bellerose. Des logements (appelés « milieux de vie ») pour les étudiants cris seront érigés à une date indéterminée.
Le 17 aout, une épluchette de blé d’Inde, un feu de camp et d’autres activités de bienvenue ont été consacrés à l’ensemble de la population.
Nouveaux locaux
Les cours commençaient le 21 aout. Des travaux ont été faits cet été pour l’aménagement de classes. La cohorte en soins infirmiers termine sa formation cet automne et les soins infirmiers ne seront de retour qu’à l’automne 2024; le CECC cherche d’ores et déjà un nouvel enseignant pour ce domaine, tout en accueillant ce mois-ci un nouveau professeur en techniques du milieu naturel.
Recrutement
Les activités de recrutement du CECC se poursuivent cette année, dans la province et jusqu’au Yukon. Dès le 14 novembre, l’institution recevra des finissants du secondaire de communautés autochtones et d’ailleurs pour leur présenter le CECC. En parallèle, le CECC fera une tournée de communautés autochtones, dont celles de Eeyou Istchee, et participera à des salons à Montréal et à Québec. Après un premier voyage de prise de contact, le CECC retournera au Yukon, cette fois pour participer à un salon avec d’autres institutions. « Une première », souligne Nathalie Bellerose.
Le CECC maintient ses objectifs d’augmenter l’offre de programme d’études en lien avec les besoins de la Jamésie et de collaborer avec la société civile pour la rétention du personnel et des étudiants.