Cet hiver, Régis Naud a eu une grande surprise en voyant apparaitre une affiche à l’entrée du sentier « Tour de ville » qui disait « Circuler sans droit d’accès, c’est voler. » Depuis qu’il est au monde qu’il circule dans ce petit sentier en motoneige sans droit d’accès et, pour lui, c’est un droit ancestral qu’il a l’intention de défendre.
« Le Club d’autoneige de Chibougamau possède je ne sais pas combien de centaines de kilomètres de sentier pour ses membres et je suis d’accord avec cela. Jamais au grand jamais, je n’irai me promener dans ces sentiers avec ma motoneige 1961 ou ma 1963. Cependant, depuis les années 1960, mon père et ses amis ont toujours circulé dans le Tour de ville sans droit d’accès. Moi, j’ai suivi et j’y ai toujours circulé avec mes enfants et mes petits-enfants. J’espère que cette affiche n’est pas au bon endroit », précise avec conviction Régis Naud.
Drôle de décision
Ce dernier ne comprend pas ce qui s’est passé avec ce sentier qui est devenu un sentier fédéré sans avertissement ou consultation publique. « Mon père nous promenait dans ce sentier en motoneige et nous n’avons jamais eu besoin de droit d’accès. Lorsque j’ai de la visite, je prends mes vieilles motoneiges et je leur fait faire un tour de ville en motoneige. C’est toujours très apprécié. Voilà que, du jour au lendemain, nous ne pouvons plus circuler à cet endroit. Qui a décidé cela et de quel droit? S’il y a eu une consultation publique, je n’en ai pas eu connaissance, car j’y serais allé puisque je considère que c’est un droit ancestral. »
Participation
Lorsqu’il utilisait les sentiers de motoneige, monsieur Naud a toujours payé ses droits d’accès. Aujourd’hui, il garde de vieilles motoneiges pour participer aux randonnées des minounes. Il lui restait toujours le Tour de ville pour aller faire un petit tour de temps en temps avec ses motoneiges antiques. Cela lui fait beaucoup de peine de perdre ce droit : « Je ne suis pas le seul à penser comme cela. Je suis certain que plusieurs autres personnes pensent comme moi. J’espère qu’ils vont enlever cette affiche et nous redonner un sentier qui a toujours été disponible pour tout le monde. C’est le seul que nous ayons et ce serait malheureux de le perdre. »