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Policier: un métier à haute tension

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En 32 ans de carrière, dont près de 20 sur le terrain, l’inspecteur-chef Jasmin Piquette a vécu bon nombre d’événements marquants ou éprouvants, au point d’y laisser littéralement sa chemise.

Un de ces moments qui resteront gravés à jamais dans la tête du commandant du district Abitibi-Témiscamingue/Nord-du-Québec de la Sûreté du Québec remonte au tout début de sa carrière, en 1983. Il était alors patrouilleur municipal à Lebel-sur-Quévillon.

«C’était mon deuxième quart de travail. J’avais été obligé d’intervenir physiquement dans un cas de violence conjugale pour maîtriser un homme. Je n’étais pas très pesant à l’époque et disons que ça avait brassé pas mal. Ma chemise avait été complètement déchirée. En retournant au bureau – en t-shirt – j’avais questionné le plus sérieusement du monde mes collègues pour savoir si la police fournissait les chemises. Ça les avait bien fait rire. Mais moi, je me demandais vraiment dans quoi je m’étais embarqué», a-t-il raconté.

Moments difficiles

Sur une note plus sérieuse, M. Piquette avoue n’avoir jamais complètement pu s’adapter aux interventions où il y avait des décès d’enfants. «On arrive à se bâtir une carapace, mais veut, veut pas, ça vient toujours nous chercher pareil. Ce n’est facile pour personne», a-t-il commenté.

«C’est la même chose chaque fois qu’une intervention où il faut maîtriser quelqu’un se solde par un décès, a-t-il enchaîné. Que ce soit comme patrouilleur ou comme négociateur, notre but, c’est que tout se règle pour le mieux. Mais il arrive que des personnes passent à l’acte. Et chaque fois, ça nous rentre dedans. C’est notre métier, oui, mais nous sommes aussi des êtres humains.»

L’inquiétude comme compagnon de route

Il y a aussi la petite inquiétude omniprésente, lors de chaque intervention, de ne jamais savoir ce qui se passe réellement de l’autre côté de la porte à laquelle on frappe comme patrouilleur.

«On n’a pas le choix de se préparer au pire, a souligné Jasmin Piquette. Il faut être conditionné à faire face à tout et à prendre la meilleure décision dans un temps record, car l’issue du procès qui peut s’ensuivre peut parfois dépendre de cela.»

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