Pierre Karl Péladeau a passé la journée de lundi à Val-d’Or pour s’enquérir sur place de la situation des autochtones. Le chef de l’opposition à l’Assemblée nationale s’est dit ébranlé par ce qu’il a entendu.
«J’en ressors troublé, a-t-il affirmé. J’ai eu le privilège d’échanger avec des chefs de différentes communautés autochtones, mais surtout d’écouter. Ce n’est pas facile d’entendre ces histoires ponctuées de drames et de difficultés socio-économiques. C’est troublant de constater le genre d’environnement, la discrimination et le racisme auxquels font face ces communautés ainsi que ce colonialisme qui a existé et qui, d’une certaine façon, existe encore aujourd’hui», a raconté M. Péladeau.
Le leader du Parti Québécois et aspirant premier ministre du Québec était à Val-d’Or non seulement dans la foulée des allégations d’abus de policiers envers des femmes autochtones, mais aussi dans le cadre d’une tournée provinciale sur la situation des autochtones au Québec. Outre des représentants autochtones, il rencontrait aussi le maire Pierre Corbeil et des groupes communautaires durant son passage à Val-d’Or.
«Dans cet exercice, nous avons rencontré des Innous sur la Côte-Nord et on souhaite rencontrer toutes les nations autochtones et le plus de communautés possibles. Cet exercice servira à réfléchir en vue des élections de 2018, en regard de l’option de faire du Québec un pays», a mentionné M. Péladeau.
Il réclame justice
Réclamant justice pour les communautés autochtones, PKP a profité de l’occasion pour réitérer sa demande au gouvernement libéral d’instaurer une enquête indépendante sur le cas de Val-d’Or. Et même une commission d’enquête sur le sort des autochtones au Québec.
«Je vais amener le sujet en commission parlementaire et nous souhaitons que l’Assemblée nationale se saisisse de la volonté des Québécois d’une plus grande justice possible pour tous. Les Premières Nations, qui font face à des situations qui donnent lieu à de l’injustice, ont évidemment droit à cette justice autant que les autres, a-t-il déclaré.
«Nous devons avoir une enquête indépendante pour que la vérité soit faite et pour donner l’occasion aux personnes qui ont vécu ces moments dramatiques de s’exprimer sans contraintes, a renchéri M. Péladeau. Dans une enquête neutre, ces personnes pourraient parler sans craintes de représailles et n’auraient pas à rencontrer les gens contre qui elles témoignent», a-t-il soutenu.
Est-ce à dire que vous ne croyez pas à l’enquête du SPVM à Val-d’Or?, lui a demandé une journaliste. «Là n’est pas la question, mais des policiers qui enquêtent sur d’autres policiers, ce n’est pas sûr que ce soit une bonne chose», a répondu PKP.