« On vit une période plus difficile » – Annie Potvin

Annie Potvin, la directrice générale de la SADC Chibougamau-Chapais est d’avis que l’on vit une période d’incertitude face à l’économie. Plusieurs entrepreneurs traversent une période difficile causée par l’inflation, l’augmentation du cout des intérêts et la pénurie de main-d’œuvre. (Photo courtoisie)

Les municipalités de Chibougamau et Chapais peuvent compter sur les services offerts par la SADC Chibougamau-Chapais pour venir en aide aux entrepreneurs locaux qui désirent être accompagnés dans leur projet d’affaires. Toutefois, le contexte économique limite les ardeurs de ceux-ci.

Le mercredi 8 novembre se tiendra l’assemblée générale annuelle (AGA) de l’organisme. La situation économique que vivent les entreprises du milieu fera fort probablement partie des discussions auprès des personnes présentes. « Ça bouge toujours à la SADC. En plus de l’AGA qui s’en vient, nous venons de participer au colloque sur l’économie circulaire qui avait lieu les 26 et 27 octobre dernier à Chapais », explique Annie Potvin, directrice générale de l’organisme.

Demandes récurrentes

Dans le quotidien, les employés de la SADC traitent différents types de demande d’aide. « Lorsque requis, nous accompagnons les entreprises dans le redressement financier et la consolidation de dettes. Un accompagnement qui permet aux entrepreneurs de reprendre leur souffle. Sinon, nous pouvons venir en aide à ceux qui ont sur la table à dessin un projet d’expansion ou encore la création d’une nouvelle entreprise », ajoute-t-elle.

Sans énumérer de projets précis qui pourraient voir le jour, la DG confirme que des annonces devraient se faire dans un avenir rapproché. « On devrait connaitre des transferts de propriété, au niveau commercial, dans plusieurs secteurs. D’autres vont annoncer une expansion et on pense que de nouvelles entreprises verront le jour bientôt. On se croise les doigts. » « Toutefois, nous vivons, depuis le printemps dernier, une période plus difficile. C’est plus tranquille et le téléphone sonne moins souvent », mentionne la DG.

Un contexte moins favorable

À l’image du Québec, le secteur de Chibougamau et de Chapais n’échappe pas au contexte économique difficile et défavorable que l’on vit partout en Amérique du Nord. L’inflation, l’augmentation du cout des intérêts sur les prêts commerciaux et la pénurie de main-d’œuvre frappent de plein fouet l’ardeur des entrepreneurs. « Même chez nous, à la SADC, les taux d’intérêt que l’on peut offrir avec les programmes disponibles sont plus élevés que dans les institutions financières. Il y a également des entreprises qui ferment leurs portes parce qu’ils ne trouvent pas les employés nécessaires pour continuer à opérer. Nous vivons un contexte qui fait mal à tout le monde. » Sans oublier que cette situation a des impacts négatifs sur le chiffre d’affaires des entreprises. « Ce n’est pas une recette gagnante pour personne. On doit comprendre que l’on vit une période plus difficile qu’à l’habitude. À Chibougamau et Chapais, on ne fait pas exception. »

Le CUEC bientôt à échéance

La décision du gouvernement fédéral de ne pas accorder une année supplémentaire de grâce aux entreprises qui ont contracté, durant la COVID, un prêt de 40 000 $ ou 60 000 $ pour le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) ne semble pas, du moins pour le moment, causer problème aux dirigeants d’entreprises, dans le secteur de Chibougamau et Chapais.
Rappelons que la date de remboursement pour bénéficier d’un congé partiel du prêt a été reportée du 31 décembre 2023 au 18 janvier 2024 pour les titulaires de prêt, au titre du CUEC, admissibles qui sont en règle. « Nous n’avons pas encore reçu de directives pour leur venir en aide. On n’entend pas parler de cette échéance. Ça ne semble pas encore inquiéter ceux qui ont contracté ce prêt », conclut la DG de la SADC Chibougamau-Chapais.

Pour en savoir davantage sur la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) Chibougamau-Chapais qui a 35 années d’existence, rendez-vous sur le site sadccc.ca ou encore sur la page Facebook de l’organisme.

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