Mettre la crise à profit

Isabelle Milord, directrice générale de Tourisme Baie-James. Avec un bon achalandage cet été, l'intérêt accru pour le tourisme autochtone et différents projets, l'organisme constitue un outil de diversification économique régionale.

Tourisme Baie-James (TBJ) a saisi l’opportunité de la pandémie pour renforcer ses partenariats et faire évoluer différents projets.
C’est un des éléments qui ressort du rapport annuel 2020-2021 de l’organisme, qui a été présenté à ses membres lors de l’assemblée générale annuelle du 6 octobre dernier.
Du 1er avril 2020 au 31 mars 2021, le taux d’occupation moyen dans la région a diminué de 8,8 %. Faisant bon cœur contre mauvaise fortune, TBJ a notamment travaillé à développer son marché provincial, revamper sa présence numérique, réfléchir à l’écoresponsabilité et mettre en chantier un ambitieux projet de géoparc mondial de l’Unesco.

Richesses géologiques

La Haute Provence, l’île de Lesbos (Grèce), le mont M’Goun (Maroc) mais aussi Percé font partie du réseau des géoparcs de l’Unesco, des lieux remarquables pour leur géologie et bénéficiant d’un statut de conservation, d’éducation et de développement durable impliquant les populations locales.
Avec ses richesses minérales et sa beauté, la région a le potentiel pour être admis dans ce réseau, croit la directrice générale de TBJ, Isabelle Milord, qui travaille étroitement ce dossier avec Tourisme Eeyou. « Nous avons tout ce qu’il faut pour avoir un géoparc, commente celle-ci. Les données semblent indiquer que c’est possible. »
TBJ a demandé une extension pour compléter son étude de faisabilité et cherche actuellement un promoteur pour le projet.
Le lieu n’a pas encore été identifié. Selon les normes de l’Unesco, il doit en outre être associé à un minimum de 20 sites à proximité « qui mettent en valeur l’histoire et les caractéristiques géomorphologiques du territoire. »

Optimiser la présence numérique

La difficulté de voyager dans la région n’a pas empêché les gens de rêver à elle sur Internet et ils semblent avoir été plus nombreux à le faire en 2020-2021 que durant l’année précédente.
Le nombre de visiteurs du site Internet décrochezcommejamais.com a diminué de 33,8 %, mais ils ont cependant consulté davantage de pages que l’année précédente.
Sur Instagram, le nombre d’abonnés est passé de 4 193 à 4 972; les chiffres ont aussi augmenté sur Facebook et YouTube.
Tourisme Baie-James œuvre actuellement à développer un site qui rassemble toute l’information touristique locale, un peu éparpillée.
« L’écosystème numérique va permettre une meilleure visibilité pour nos membres et la région », considère la directrice générale.
L’organisme est en appel d’offres pour trouver quelqu’un qui fasse le travail et ne sait pas encore quand ce sera prêt.

Cartographie

Une carte routière d’Eeyou Istchee Baie-James est actuellement à l’étape de la conception. Cette carte serait une première et pallierait à l’absence de signal téléphonique à certains endroits. Elle comprendra, entre autres, l’emplacement des haltes routières, des aires de pique-nique et de camping rustique, des téléphones d’urgence, des centres d’information touristique et des stations-service.
« On vise à la présenter l’été prochain », dit Mme Milord.
Avant celle-là sortira une carte des sentiers de motoneige, alors que la campagne de promotion commencera bientôt.
Quant au guide touristique 2020-2021, il sera utilisé jusqu’en 2023.

Élections

À l’assemblée générale annuelle du 6 octobre, Michel Laurendeau, Jacques Marquis et Stéphanie Houde, qui étaient déjà sur le conseil d’administration, ont été élus par acclamation
Après élection, Anne-Marie Allard a également été reconduite à son poste.
Deux sièges vacants ont récemment été comblés par Miriam-Audrey Lessard-Légaré et Stéphane Bérubé.

Selon Isabelle Milord, le potentiel économique du tourisme est de plus en plus pris en considération par les décideurs régionaux.
« Dans une région ressources où l’économie repose essentiellement sur l’industrie forestière et minière, le tourisme n’est pas nécessairement jugé comme un secteur prioritaire à développer, analyse-t-elle. Cependant, il faut le considérer comme un vecteur de diversification économique qui peut contribuer grandement à la vitalité et à l’occupation du territoire. »

Légende: Isabelle Milord, directrice générale de Tourisme Baie-James. Avec un bon achalandage cet été, l’intérêt accru pour le tourisme autochtone et différents projets, l’organisme constitue un outil de diversification économique régionale. (Crédit photo: Denis Lord)

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