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Manque de personnel – CRSSSBJ | Un changement d’attitude est souhaitable, selon le syndicat

Isabelle Dumaine, présidente de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), Johanne Henry, représentante du SIISNEQ-CSQ NDQ et Nathalie Savard présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ).

Les représentantes syndicales de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) et la présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé Nord-Est québécois étaient de passage dans les installations régionales du CRSSSBJ pour faire le constat du moral des troupes et identifier les problématiques reliées à la région.

La délégation syndicale a visité plusieurs établissements rattachés au Centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-James pour connaitre le moral des troupes et surtout identifier les problématiques qui sont présentes. « Le premier constat que nous faisons, c’est que nos membres sont tannés des conditions de travail dans lesquelles ils vivent présentement », affirme Nathalie Savard, présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois. « Nous voulions aussi savoir ce qui les ferait rester dans le réseau. Qu’est-ce qui ferait en sorte que leur employeur en soit un de choix. »

Au-delà des questions habituelles que l’on retrouve dans les négociations de convention collective, comme les aspects monétaires par exemple, les mots humanité et qualité de vie prennent beaucoup de place dans le discours des représentantes syndicales quand elles nous parlent du CRSSSBJ. « Présentement, le dilemme que vivent les travailleurs en santé dans la région, c’est : À quelle heure je vais finir de travailler? Nous savons quand nous rentrons, mais pas quand nous allons sortir. Va-t-il y en avoir quelques-uns pour prendre le prochain quart de travail? », affirme Johanne Henry, représentante du SIISNEQ-CSQ dans la région. « On vante la belle qualité de vie qu’il y a ici dans le Nord-du-Québec, mais encore faut-il être capable d’en profiter », poursuit-elle.

Problème prépandémie

La présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ), Mme Savard, s’est dite aussi surprise de constater le manque de main-d’œuvre dans plusieurs départements au CRSSSBJ et pas seulement en soin. « Il y a deux ans, avant la pandémie, il y avait une problématique avec le manque de personnel infirmier mais, là, on manque d’adjointe administrative, de préposés à l’entretien, de plein de gens pour supporter l’équipe. Des infirmières me rapportent avoir dû se rendre aux archives pour aller chercher des dossiers par manque d’adjointe administrative. Ce n’est pas ça leur tâche. Elles ne soignent pas les gens pendant ce temps-là. Il faut revenir à une certaine stabilité, avec une équipe complète », poursuit-elle. La solution n’est pas difficile à trouver.

Mme Savard se questionne aussi sur l’attitude de certains membres de la direction envers le personnel. Selon elle, des cadres auraient des attitudes cavalières avec le personnel, certains auraient carrément dit à des employés que « s’ils n’étaient pas contents de la situation, ils pouvaient aller travailler ailleurs. »

« On ne peut pas avoir ce type d’attitude en 2022. Il faut arrêter l’hémorragie. Il faut se mettre à l’écoute des gens. Il faut les respecter et leur donner un support dans leur gestion au quotidien. Là, on va commencer à régler des problèmes. Il ne faut pas oublier que le meilleur outil de recrutement, c’est le personnel lui-même », continue Mme Henry.
Pour elle, les meilleures personnes pour faire du recrutement, ce sont d’abord et avant tout leurs gens. « Si nos gens sont bien, ils vont aller nous chercher du monde. Ils vont pouvoir dire : Venez à Chibougamau! »

Elle interpelle le ministre Dubé aussi qui, récemment, disait que le réseau de la santé du Québec devait devenir un employeur de choix. « Il doit faire passer le message à ses directions, auprès de ses PDG qu’il rencontre souvent et il doit le faire rapidement. Parce qu’un des problèmes, c’est cette attitude néfaste entre les gestionnaires et le personnel présentement », ajoute Mme Savard.

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