La semaine dernière se tenait le Salon de l’économie mondiale à la salle l’Exil du Centre d’études collégiales de Chibougamau (CECC). Cet évènement était préparé par les étudiants en sciences humaines. Au menu : libre-échange, consommation, travail des enfants et beaucoup d’autres sujets mondiaux expliqués par des étudiants.
C’est dans la cadre de leur cours d’Économie internationale que les étudiants d’Isabelle Trottier ont monté une présentation sur divers sujets qui a été offerte au reste du CECC sur l’heure du diner. « Nous avons sept étudiants qui ont présenté des montages interactifs, des recherches et des travaux qu’ils ont faits », confie leur professeure.
Les sujets étaient variés et d’actualité. Un étudiant a choisi de parler de libre-échange, un autre du travail des enfants, tandis que d’autres ont préféré la consommation de masse et des pays sous-développés.
Il s’agit des efforts développés au cours des quatre ou cinq dernières semaines qui ont été exposés par les étudiants durant le salon, un travail qui a été fait en classe, mais aussi à la maison.
Il faut mentionner que ce travail représente leur évaluation finale, ce que plusieurs peuvent communément appeler un travail de session. L’enseignante nous rassure, car les étudiants ont eu beaucoup de plaisir à faire ce travail. « Ils ont choisi leur thématique selon leurs intérêts et leur conviction personnelle », dit-elle. Elle mentionne aussi que le fait de présenter leur travail, non seulement à leurs collègues de classe mais à l’ensemble de l’école, leur donne une motivation supplémentaire. Pendant la visite du journal, les étudiants faisaient leur présentation sous l’œil attentif de leur enseignante qui les évaluait sur ce travail.
L’achat en ligne
Nous avons pris quelques instants pour écouter les présentations des étudiants qui ont fait un travail de recherche remarquable avec des présentations claires et bien expliquées. Prenons l’exemple de Lana Yetman qui nous parle de l’achat en ligne. Vous êtes-vous demandé où va votre argent quand vous faites des achats en ligne? Dans une recherche très bien illustrée et documentée, elle fait la démonstration que la plupart des géants de la vente Internet ne se sont pas mis riches seulement par le volume de leur vente, mais aussi grâce à l’endroit où ils font fabriquer leurs produits. Une main-d’œuvre moins chère près des ressources où les lois pour protéger les travailleurs sont presque inexistantes. Lana a voulu exprimer dans son travail que l’achat en ligne et de masse avait des conséquences importantes. « Le phénomène de la surconsommation, en particulier dans le vêtement, me préoccupe beaucoup parce que les gens qui les conçoivent sont souvent sous payés et, aussi, on parle de jeunes enfants », soulève-t-elle comme arguments.
L’exploitation des enfants
De leur côté, Anna Bélanger et Marc-Antoine Perron ont préparé une présentation qui parle de l’exploitation infantile à travers le monde. Ils se sont questionnés sur les 160 millions d’enfants dans le monde qui travaillent dans des conditions qui sont inacceptables, et ce, à des salaires dérisoires. « J’étais beaucoup intéressée par le sujet, dit Anna. Les gens devraient plus s’informer sur le sujet, pour être capables d’arrêter cette exploitation. »
Son partenaire, Marc-Antoine se trouve chanceux d’être dans un pays qui règlemente le travail des jeunes. « Nous avons de bonnes personnes qui nous entourent et un bon système qui nous protège. Dans beaucoup de pays, les jeunes n’ont pas la chance que nous avons. »
Cette exposition, qui malheureusement n’était présentée qu’un midi au CECC, aurait facilement pu être produite à plus grande échelle et aurait probablement ouvert les yeux de plusieurs personnes.