Alors que la morosité économique ronge le secteur minier québécois, certains analystes financiers demeurent, au contraire, optimistes face à l’avenir à court et à moyen terme.
Louis Vachon est de ceux-là. Lors du congrès Xplor 2015 de l’Association de l’exploration minière du Québec, le PDG de la Banque Nationale du Canada (BNC) est venu encourager les acteurs de l’exploration minière à garder le cap.
«Les mines vont bientôt rebondir, comme elles l’ont toujours fait, a-t-il assuré. Nortel, ça vous dit quelque chose? À l’époque, sa capitalisation boursière valait plus que tout le secteur minier québécois. Pourtant, les mines sont encore là, elles.»
Optimisme relatif
La BNC refuse en effet de s’inscrire dans le registre des apôtres de la récession. Elle prévoit plutôt une croissance économique, quoique modérée, stimulée notamment par la révolution technologique, énergétique et géopolitique, sans oublier les nouveaux matériaux, qui requièrent toujours plus de minéraux divers.
«Nous demeurons optimistes, a confié M. Vachon. La Chine, par exemple, dispose de 4000 milliards $ pour corriger ses erreurs. Quant aux États-Unis, l’économie va quand même relativement bien. Il y a encore beaucoup de capitaux à investir. Le marché est prêt à écouter, mais il faut savoir le convaincre.»
Un Plan Nord à long terme
À cet égard, Louis Vachon croit que le Plan Nord version 2.0 du gouvernement libéral de Philippe Couillard est un pas dans la bonne direction, mais pas une panacée.
«Si on veut en récolter tous les bénéfices promis, il faut voir à long terme et diversifier l’éventail de projets admissibles. Tabler sur un seul secteur n’est pas une bonne idée. De plus, le Plan Nord doit passer du stade de projet d’un gouvernement à celui de projet de société. Peu importe le résultat des élections, les gouvernements successifs devront s’engager à maintenir le cap», a-t-il insisté.