Deux chercheurs de l’UQAT se pencheront sur le cas du projet Montviel, au nord de Lebel-sur-Quévillon, pour caractériser le comportement géochimique des résidus miniers dans les exploitations de terres rares.
Les mines de ces éléments étant, au Canada, encore plus rares que leur nom, les altérations chimiques subies par leurs résidus une fois entreposés à la surface et leur interaction avec les eaux de drainage ont été très peu étudiées.
Comme cette industrie est en plein essor au Canada, Mostafa Benzaazoua et Benoît Plante, respectivement professeur titulaire et professeur-chercheur à l’Institut de recherche en mines et environnement de l’UQAT, ont obtenu une subvention de 204 500 $ pour mieux comprendre et prédire le comportement géochimique des rejets miniers porteurs de terres rares. La somme a été octroyée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.
En vue de l’étude d’impact
Les travaux seront réalisés à partir du minerai du projet Montviel de Ressources GéoMégA. Situé à une centaine de kilomètres au nord de Lebel-sur-Quévillon, ce projet prévoit l’exploitation de néodyme et de plusieurs éléments de terres rares. La plus récente estimation des ressources en oxyde de néodyme réalisée par la société de Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal, fait état de 445 958 tonnes indiquées et de 160 347 tonnes présumées.
Les résultats obtenus par le tandem de chercheurs permettront de mieux prédire le comportement des résidus de terres rares et la qualité des eaux de drainage. Ils serviront aussi à sélectionner les techniques de restauration les plus appropriées. «Ces travaux de caractérisation sont essentiels pour l’étude d’impact social et environnemental de notre projet», a précisé le Valdorien d’origine Simon Britt, PDG de GéoMégA.
Utiles partout dans le monde
Outre leur contribution à l’avancement du projet Montviel, les travaux des professeurs Benzaazoua et Plante permettront de développer à l’UQAT une expertise unique en son genre sur les rejets miniers de terres rares et d’y former les premiers spécialistes dans ce domaine. Les résultats seront d’ailleurs exportables partout au Canada et ailleurs dans le monde.