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Les engins électriques font leur entrée au CFP

La chargeuse sur roues et la pelle mécanique sont les premiers engins à être livrés au Canada.

Le Centre de formation professionnelle de la Baie-James (CFP) vient tout juste de recevoir deux engins de chantier électrique qui serviront pour leur prochaine Attestation d’études professionnelles (AEP) en mécanique hybride et électrique qui est présentement en préparation.

La chargeuse sur roues et la petite pelle mécanique qui ont été reçues par le CFP dernièrement sont les premiers engins à être livrés au Canada, mais la direction du centre les attendait depuis près d’un an. Quand on évoque cette nouvelle acquisition, le sourire vient immédiatement aux lèvres de Sonia Caron, la directrice. On la sent très fière, mais ce n’est que la pointe de l’iceberg. Les deux engins coutent environ un demi-million de dollars et serviront à la future formation. « C’est grâce à plusieurs subventions que nous avons pu faire cette acquisition. D’autres sommes sont encore à venir qui vont nous aider à compléter la formation », nous avoue Mme Caron.

La préparation de ce tout nouveau AEC avance bien. Le projet de formation a été soumis pour approbation aux autorités et, présentement, l’équipe est en processus d’écriture du programme en plus de faire les acquisitions d’équipements nécessaires, de la préparation des cours et de locaux. C’est que, pour créer cette nouvelle formation, l’équipe de Mme Caron est dans l’inconnue. De moteurs à combustion que tout le monde maitrise, on passe à l’électricité et, par surcroit, à de la haute tension. « Il faut aller chercher plein de certifications au niveau des ingénieurs, de la CNESST. Par exemple, quelles seront les charges électriques, les zones de sécurité. Il faut évaluer tout ça. »

Ce qui est emballant, c’est que l’industrie travaille en partenariat avec le CFP pour monter cette formation. Le processus se veut très rigoureux, mais il est important que l’industrie soit présente. « Il faut que les compétences qui seront développées par les étudiants en mécanique d’équipement hybride et électrique soient validées autant par l’industrie que par les écoles », nous dit Mme Isabel Théoret, responsable de l’AEP. Le phénomène qui est intéressant, c’est que le CFP est actuellement en avant de la parade et que les compagnies qui fourniront dans un avenir rapproché ces équipements auront elles aussi à former leurs propres mécaniciens. Elles pourront donc le faire ici dans le Nord-du-Québec.

Une formation à la fine pointe

La formation qu’est en train de préparer Joël Lavoie pour le nouvel AEC sera à la fine pointe de la technologie. Grâce à la collaboration des compagnies qui fabriquent les équipements, M. Lavoie participe avec les plus grandes marques à plusieurs formations sur les nouveaux équipements électriques pour être à la page dans ce nouveau monde de l’électrification. « Les nouveaux équipements que nous avons reçus sont en apparence comme les autres, même que leurs opérations ne diffèrent pas tant que ça. Il y a des différences dues au fait que c’est électrique comme l’absence de bruit et de sensation de puissance à cause du moteur à combustion mais, quand on parle de la portion électrique, c’est une tout autre chose. Tout est faire. »

La formation qui aura une durée d’un peu plus de 700 heures sera la suite logique du cours de mécanicien d’engin de chantier, ce qui veut dire que l’étudiant devra avoir une base en mécanique pour la suivre. M. Lavoie nous affirme qu’elle sera à la fine pointe de la technologie. Le CFP a fait des essais avec lunettes à réalité augmentée qui vont permettre aux étudiants de progresser plus rapidement et plus librement. « Je veux monter le cours avec de la réalité augmentée comme notre cours en mécanique d’engin de chantier pour rendre l’étudiant plus autonome, pour qu’il puisse évoluer seul à son rythme », lance M. Lavoie.

L’équipe du CFP a encore beaucoup de travail à faire avant de recevoir ses premiers étudiants, mais tous les efforts sont mis pour qu’elle soit prête le plus rapidement possible. Selon Mme Théoret, les premiers étudiants seront en classe au cours de l’année 2024-2025.

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