LES EFFORTS CONTRE LES FEUX DE FORÊTS SE POURSUIVENT

Même si l’été touche à sa fin, les risques d’incendie persistent. Photo : SOPFEU

Les feux de forêt qui ont ravagé la zone nordique du Québec ont déjà décimé 3 822 574,5 hectares, cette année. Même si l’été touche à sa fin, les risques d’incendie persistent, prévient la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).

« L’automne, il suffit de quelques heures d’ensoleillement ou d’un peu de vent pour assécher les feuilles mortes, les brindilles et les autres combustibles qui s’accumulent au sol », met en garde l’agent à la prévention et aux communications de la SOPFEU, Philippe Bergeron.

« En cette période de l’année, de nombreux végétaux entrent en dormance, perdent leur feuillage et se fanent », explique la SOPFEU dans un communiqué qui invite les utilisateurs de la forêt à la prudence.

« Un peu comme au printemps, on a tendance à penser que, comme les températures sont plus fraiches et qu’il y a de l’humidité, le feu ne prendra pas, dément Philippe Bergeron. Or, les risques sont réels, répète-t-il. Les feuilles mortes, notamment, sont hautement inflammables. »
Les causes pour qu’un incendie s’enflamme sont élémentaires, affirme l’agent à la prévention et aux communications de la SOPFEU, « il y en a seulement deux : c’est l’humain et la foudre. »

« En moyenne, 34 feux de foudre et 7 incendies humains ont été déclarés chaque année, de 2013 à 2022, en zone nordique, soit plus ou moins au nord du 51e parallèle. Si les feux de foudre sont plus communs que les feux de cause humaine au Nord-du-Québec, la SOPFEU ne minimise pas l’importance d’adopter des comportements responsables. »

Les comportements responsables

« Il y a beaucoup de chasseurs qui se rendent en forêt », soutient la SOPFEU qui appelle à la vigilance lors des sorties en forêt. « Lors des promenades en véhicule tout terrain (VTT) hors des sentiers balisés, des feuilles, branches ou autres matières organiques peuvent se loger près des parties chaudes du véhicule. Il est important de nettoyer le pot d’échappement et le moteur, car ils peuvent aisément mettre le feu aux combustibles qui pourraient s’y coller. La SOPFEU recommande de faire cette vérification à chaque randonnée et d’éviter de circuler hors des sentiers lorsque le danger d’incendie est élevé », peut-on lire dans le communiqué de la SOPFEU.

Quant aux articles de fumeur, ils sont aussi une importante source de feux de forêt. En vertu du Règlement sur la protection des forêts, « nul ne peut fumer en forêt ou à proximité de celle-ci dans l’exécution d’un travail ou au cours d’un déplacement, à moins que ce ne soit dans un bâtiment ou un véhicule fermé ».

La SOPFEU demande aux fumeurs de trouver un endroit dégagé et de s’y immobiliser lorsqu’ils consomment un produit du tabac. « Ce qu’on recommande, évidemment, c’est déteindre son mégot en le mouillant, en l’écrasant contre une roche et de ne jamais laisser un mégot en forêt », recommande Philippe Bergeron. « Il y a encore des feux de camp à ce temps-ci de l’année, remarque l’agent à la prévention et aux communications de la SOPFEU. Les feux de camp sont encore responsables de plusieurs feux de forêt chaque année. »

« Pour en profiter en toute sécurité, la SOPFEU recommande de choisir un endroit dégagé sur un sol ne contenant aucune matière combustible (feuilles, herbe ou autre) et d’allumer un feu d’une dimension maximale d’un mètre sur un mètre. Il est important de surveiller le feu en tout temps et de garder de l’eau à proximité. Finalement, au moment de partir, il faut s’assurer d’éteindre complètement son feu de camp en l’arrosant abondamment et en remuant les braises. Au Québec, le Règlement sur la protection des forêts stipule qu’il faut rester sur les lieux jusqu’à ce que le feu soit complètement éteint », informe la SOPFEU dans son communiqué.

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