Une autre tuile s’abat sur l’organisme qui sert de la soupe du lundi au vendredi et qui fait aussi des dépannages alimentaires, alors que la subvention qui lui était allouée par l’Administration régionale de la Baie-James se termine en septembre.
«On doit vraiment tout bien calculer, on est toujours dans les circulaires et on achète en très grande quantité», déplore la directrice de l’organisme, Brigitte Rosa. Les différents traiteurs de Chibougamau aident aussi le carrefour avec ses commandes de denrées.
L’organisme achète même ses légumes congelés puisqu’ils sont un peu moins chers. Mme Rosa souligne que le carrefour n’a pas toujours l’espace nécessaire afin d’entreposer les grandes quantités de nourriture achetée.
Depuis janvier, Mme Rosa a instauré une contribution obligatoire de 50 sous pour tous ceux qui viennent manger au carrefour de la soupe, mais les revenus n’augmentent pas. Les contributions volontaires ont diminué parallèlement.
Malgré les dons de Centraide et de la Commission scolaire de la Baie-James, la directrice est toujours à la recherche de financement et même d’un employé.
Sans compter les activités de cuisine communautaire ainsi que les dépannages alimentaires, servir de la souper coute plus ou moins 50 000 $ par année. Le carrefour de la soupe reçoit environ 35 personnes dans ses locaux cinq midis par semaine et livre 50 portions par jour dans les écoles chibougamoises.
Ce sont toutefois la cuisine collective et le dépannage alimentaire qui sont le plus affectés par l’augmentation du cout des aliments, puisque l’organisme n’a pas de subvention pour ces activités. «En 2003, ça nous coutait environ 40 $ pour effectuer le dépannage alimentaire d’une personne. En 2015, c’était entre 70 et 80 $ pour le même panier.»
Le Carrefour communautaire existe depuis 2001. En 2014, 22 000 bols de soupe y ont été servis et environ 6 000 portions ont été cuisinées.