Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques David Heurtel est de passage pour deux jours dans la région afin de prendre le pouls des intervenants.
«En juin dernier, j’ai déposé à l’Assemblée nationale un livre vert sur la modernisation de la Loi sur la qualité de l’environnement. Je suis en tournée régionale pour deux jours en Abitibi après une visite en Mauricie plus tôt cette semaine et une en Beauce la semaine prochaine», a-t-il indiqué.
«Comme ministre de l’Environnement, je souhaite obtenir le son de cloche des gens sur le terrain pour parvenir à mieux travailler ensemble. Je rencontre autant les groupes environnementaux que les gens du milieu académique, des intervenants économiques et des élus municipaux et locaux», a fait valoir M. Heurtel.
Rajeunir la loi
Le but de cette consultation consiste à rajeunir cette loi établie en 1972. «Elle demeure excellente et un bon modèle d’évaluation, sauf qu’elle a 43 ans et n’a jamais fait l’objet d’une révision. On s’attaque à ce défi pour la rendre plus efficace. Elle reflètera mieux les réalités d’aujourd’hui, dont la lutte contre les changements climatiques et les développements durable et économique, a estimé le ministre.
«Il faut arrêter de propager le faux débat et la fausse opposition entre la protection de l’environnement et le développement économique. Ça doit et ça peut se conjuguer. L’on doit trouver un équilibre et des solutions ensemble», a espéré David Heurtel.
Le ministre a cité en exemple l’entente historique signée entre le gouvernement et la Nation Crie en juillet. «Grâce à cette entente, on a préservé 9000 km carrés en aires protégées qui serviront notamment d’habitat aux caribous forestiers. Elle permet aussi l’exploitation forestière dans certains secteurs. Il s’agit d’un exemple concret que si on assoit tous les intervenants à la même table, l’on trouve des solutions, a-t-il fait valoir.
«On l’a aussi fait avec le projet Dumont dans la région. Il soulevait énormément de questions au niveau environnemental. On a travaillé avec le promoteur et la communauté et on est parvenus à un projet acceptable», a conclu le ministre.