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Le camp Selbaie pourrait à nouveau accueillir des mines

Même si cela ne se traduira pas par la réouverture de la municipalité de Joutel, de plus en plus d’indices laissent croire que le camp minier Selbaie pourrait renaître.

À l’invitation de la section Rouyn-Noranda de l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole, Olivier Grondin, directeur adjoint de Soquem, la Société québécoise de l’exploration minière, est venu discuter du potentiel que présente la région qui entoure cette ancienne mine polymétallique qui, de 1981 à 2004, a produit 56,5 millions de tonnes de minerai de cuivre, de zinc, d’argent et d’or.

L’actif sur lequel Soquem fonde beaucoup d’espoirs est le projet B26. Déjà, lors du congrès Xplor 2015 de l’Association de l’exploration minière du Québec, elle avait évoqué un potentiel de minage bien présent.

Changement de modèle

Or, comme l’a expliqué M. Grondin, un réexamen des banques de données et des carottes de forage effectué à la fin de 2015 risque de réorienter complètement le projet depuis les travaux d’exploration réalisés en 2013 et en 2014.

«Nous avons découvert que le modèle Selbaie ne tenait plus pour B26 et ce, même si le projet n’est situé qu’à quelques kilomètres de l’ancienne mine, a-t-il indiqué. Il semblerait que B26 soit en fait un gisement de sulfures massifs d’origine volcanique sous-marine (VMS). Il serait de plus petite taille que Selbaie, mais aux teneurs plus élevées et à la minéralisation très concentrée.»

Deux zones principales

Soquem a découvert deux zones minéralisées principales. Au nord, on y retrouve surtout du cuivre et de l’or, tandis qu’au sud, le zinc et l’argent dominent. «Nous avons entrepris à la fin mars une campagne de 15 000 mètres de forage pour cerner où pourraient être localisées les lentilles de zinc et d’argent et la cheminée d’altération riche en cuivre et en or. À date, sept trous ont intercepté des sulfures massifs sur de bonnes épaisseurs», a détaillé Olivier Grondin.

Encore beaucoup de travail

Le projet B26 serait ainsi le plus récent gisement de type VMS découvert au Québec. De plus, sa présence témoignerait de la présence vraisemblable de gisements similaires dans la région avoisinante.

«Il existe un réel potentiel de renaissance du camp minier Selbaie, a lancé M. Grondin. Par contre, il nous reste encore beaucoup de travail à faire pour bien comprendre ce qu’on a et comment le développer.»

La petite histoire de B26

Le gisement B26 a été découvert pendant l’exploitation de la mine Selbaie. En 1997-1998, BHP Billiton avait estimé ses ressources à 600 000 tonnes de minerai, de la surface à 250 mètres de profondeur. De nature présentement historique, celles-ci titraient et 2,9 grammes d’or par tonne de minerai et 2,8 % de cuivre.

«Ce n’était pas de mauvais chiffres, mais avec la capacité de l’usine de Selbaie, cela correspondait à 80 jours de production. Le gisement n’a donc pas été exploité», a raconté Olivier Grondin.

En 2000-2002, en collaboration avec Soquem, BHP Billiton a découvert des zones polymétalliques dans le secteur ainsi que des concentrations importantes de zinc. Puis, en 2010-2012, Soquem est devenue propriétaire à 100 % du projet.

«Jusqu’en 2014, environ 57 000 mètres ont été forés, principalement dans la zone de cuivre et d’or, a rappelé M. Grondin. À présent, nous misons également sur les zones riches en zinc.»

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