Après la santé et sécurité au travail, puis le respect de l’environnement, le développement minier est maintenant à l’heure de la collaboration entre les entreprises.
C’est le message qu’a livré Bryan Coates, président de Redevances aurifères Osisko, lors de son passage au congrès Xplor 2015 de l’Association de l’exploration minière du Québec.
«Nous vivons une période de volatilité violente des métaux, où l’accès au capital de risque et au capital de développement est plus restreint que jamais, où l’acceptabilité sociale est difficile à obtenir et où l’industrie est très réglementée», a-t-il signalé.
Des forces et des faiblesses
Malgré tout, le Québec dispose de plusieurs forces qui peuvent l’aider à tirer son épingle du jeu, à commencer par une main-d’œuvre dont l’expérience et la qualification ne sont plus à démontrer.
«Avec l’hydroélectricité, nous avons aussi un accès garanti à une énergie fiable. Quant aux lois, même si elles sont contraignantes, elles sont stables. L’État nous accorde également un appui aussi bien financier que fiscal. Enfin, nous avons une excellente réputation sur le plan international», a énuméré M. Coates.
Par contre, le Québec minier doit aussi composer avec un territoire extrêmement vaste et peu développé. De plus, la plupart des centres décisionnels sont situés à l’extérieur de la province. Quant aux sociétés de propriété québécoise, celles-ci sont de très petites tailles et dépendent fortement des capitaux étrangers.
Investir dans sa cour
Parmi les solutions envisageables, Bryan Coates a cité la poursuite des efforts amorcés par l’industrie pour améliorer son image et son acceptabilité sociale. Il faut aussi poursuivre les efforts en innovation pour améliorer les techniques d’exploration, de construction et d’exploitation.
Passer au dialogue
Mais le plus important, selon lui, consiste à favoriser le dialogue entre tous les acteurs du secteur, aussi bien les sociétés d’exploration que les sociétés minières, les fournisseurs, les investisseurs et les gouvernements.
«Nous avons la chance d’avoir une petite industrie; c’est donc plus facile de se parler. L’heure est plus que jamais aux tables rondes. Dans les années 1970-1980, on a beaucoup axé sur la santé et sécurité au travail. C’est maintenant une fierté. Dans les années 1990-2000, on est passé à l’environnement. À présent, on ne peut ouvrir une mine sans garantie d’être capables de la fermer. Là, nous sommes rendus à l’étape de la collaboration», a conclu Bryan Coates.