La ville de Chibougamau devra payer plus cher pour assurer ses biens pour l’année 2023-2024. Plusieurs facteurs expliquent la hausse des primes facturées par l’assureur BFL Canada services de risques et assurances. La réévaluation des actifs de la municipalité figure comme la cause principale de cette hausse.
En fait, ce sont trois facteurs défavorables et un facteur favorable qui ont modifié le portrait de l’assuré (Ville de Chibougamau) en regard des assurances des biens.
Même si on a répété à tous azimuts que la pandémie a le dos large, tel est le cas pour le cout des assurances, peu importe le secteur d’activités des assurés.
« La COVID-19 a impacté de façon négative non seulement les assurances des villes, mais également l’ensemble du marché des assurances », explique Marc Gauthier, greffier et directeur du greffe.
Chibougamau fait partie d’un regroupement
Le regroupement de plusieurs municipalités concerne une entente via l’Union des municipalités du Québec (UMQ) pour une durée de cinq ans, soit du 30 avril 2019 au 30 avril 2024. Elle vise notamment l’acquisition de contrats d’assurance des biens, bris des équipements, délits et responsabilités, avec possibilité de fonds de garantie, de services de consultants et de gestionnaire de risques.
« Pour la prochaine période d’assurance, nous avons accepté la recommandation des conseillers indépendants « Fidema Groupe conseils » à l’effet d’octroyer les contrats au plus bas soumissionnaire conforme, soit à Beneva pour les assurances des biens, bris des équipements et délits pour la période du 1er juin 2023 au 1er juin 2024. C’est cette firme qui nous fait les recommandations du plus bas soumissionnaire conforme », ajoute-t-il.
Le regroupement des municipalités comprend : Ville de Chibougamau, Ville de Cowansville, Ville de Lachute, Ville de Rivière-du-Loup, Ville de Roberval, Ville de Saint-Félicien et Ville de Thetford Mines.
Réévaluation des actifs
À l’image de ce qui se passe dans le monde des assurances, de temps à autre, l’assuré doit procéder à une réévaluation de ses actifs afin de bénéficier d’une couverture suffisante en cas de sinistre.
« L’an dernier, nous avons procédé à une mise à jour complète de la valeur de toutes nos immobilisations. Ça faisait longtemps que ça n’avait pas été fait. Pour cet exercice, nous avons mandaté une firme spécialisée qui a procédé à la réévaluation de tous nos bâtiments et de l’ensemble dos immobilisations, incluant la flotte incendie et nos équipements », explique-t-il.
Un mal pour un bien qui permet pour les prochaines années à Chibougamau de bénéficier d’une couverture d’assurances à la hauteur de la valeur de ses actifs permettant, en cas de sinistre, de les remplacer sans subir des conséquences financières négatives.
« Avec cet exercice, on s’est aperçus que nous étions sous-assurés pour cette catégorie d’actifs. Au fil des ans, leur valeur a augmenté d’environ 20 % ce qui s’est traduit par une augmentation, dans la même proportion, du cout de la prime dans cette catégorie d’assurance. »
Cette réévaluation des actifs explique, dans une grande proportion, l’augmentation du cout de l’assurance des biens pour 2023-2024.
Deux soumissionnaires
Un autre facteur, cette fois-ci favorable au cout de l’assurance des biens 2023-2024, concerne le nombre de soumissionnaires qui ont déposé une proposition de couvertures.
Contrairement à l’année précédente, deux joueurs de l’industrie, soit Beneva et BFL Canada, ont soumissionné pour le regroupement des municipalités dont Chibougamau fait partie.
« C’est l’élément positif de la soumission 2023-2024. En 2021-2022, nous avions connu une hausse significative de nos assurances des biens parce que BFL Canada était le seul soumissionnaire. Malgré un travail important de nos conseillers indépendants Fidema Groupe conseils pour trouver un autre joueur, l’assureur BFL Canada s’est retrouvé, à l’époque, en situation de non-compétition. »
« Maintenant, avec deux soumissionnaires qui ont déposé leur proposition, on connait un retour à la normale ce qui a contribué, malgré une hausse de la facture finale, à amoindrir le cout de cette facture qui, autrement, aurait connu une augmentation plus importante. C’est le simple jeu de l’offre et de la demande! », conclut Marc Gauthier.