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L’ARBJ veut mesurer le dynamisme entrepreneurial du NQQ

Carl Marchand est directeur Intelligence des marchés pour le Réseau Mentorat.

L’Administration régionale Baie-James collabore cette année à l’élaboration du sondage sur l’entrepreneuriat et elle demande aux propriétaires et aux copropriétaires d’entreprises leur collaboration afin de remplir le sondage sur l’Indice entrepreneurial québécois 2022 du Réseau Mentorat. Plus de 20 000 Québécois y participeront et un échantillonnage marqué des entrepreneurs du Nord-du-Québec sera révélateur pour notre région.

Il s’agit du sondage le plus vaste et le plus complet réalisé au Québec pour mesurer le dynamisme entrepreneurial de la population.

Publié depuis 2009, l’Indice entrepreneurial québécois est devenu une référence incontournable en matière de mesure de l’entrepreneuriat au Québec et fournit de l’intelligence de marché aux acteurs et décideurs de l’écosystème entrepreneurial québécois. Malgré ses résultats qui couvrent l’ensemble du territoire québécois, il y a toujours un fond qui est sociodémographique, rapporte Carl Marchand, directeur Intelligence des marchés pour le Réseau Mentorat. « Nous demandons à nos répondants de quelle région ils sont, donc nous sommes capables de mesurer en fonction des régions. Ce qui est plus difficile, c’est qu’en région éloignée, il est plus difficile d’avoir un échantillonnage adéquat de répondants, mais en général nous avons une bonne représentativité. » C’est de là le partenariat avec l’Administration régionale Baie-James pour être capable de fournir un outil de consultation représentative.

L’indice 2020

Sans vouloir trop s’avancer sur ce que seront les résultats de l’Indice 2021, il est certain que le monde de l’entrepreneuriat québécois fera face à des changements profonds. Lors du sondage de l’Indice 2020, le Québec était en pleine crise liée à la COVID-19 et, au moment de sonder les entrepreneurs pour l’Indice 2021, ces derniers étaient confrontés à une économie qui, en plus de se relever de deux ans de pandémie, est teintée d’un nouveau facteur venant perturber les marchés et l’économie soit la guerre en Ukraine.

Le monde de l’entrepreneuriat est loin d’être un long fleuve tranquille avoue M. Marchand. « C’est souvent un parcours en dents de scie. Il y a beaucoup plus de concurrence à tous les niveaux avec la mondialisation, et ce, dans tous les secteurs d’activités. » Selon M. Marchand, il est plus complexe aujourd’hui de démarrer une entreprise vue cette compétitivité-là, ce qui était tout le contraire dans les années 1980. Il faut plus d’expertise et de préparation pour améliorer les chances de survie.

L’immigration

Notre région essaie d’attirer des immigrants chez nous pour combler le manque de main-d’œuvre. Un des faits positifs de l’immigration que nous démontre l’Indice 2020, c’est que les personnes issues de l’immigration sont aussi de bons entrepreneurs. En fait, selon ce que les données du précédent sondage révèlent, c’est que ce groupe est toujours deux fois plus « dynamique ». Les taux d’intention et de démarches des personnes issues de l’immigration demeurent toujours, en 2021, deux fois plus élevés que ceux des personnes natives (intentions : 25,7 % contre 13,3 % pour les personnes natives ; démarches : respectivement 12,2 % et 6,4 %). En 2021, le taux de propriétaires est plus élevé chez les personnes issues de l’immigration (6,9 %, comparativement à 5,3 % chez les natifs).

Cependant cette donnée tend à vouloir diminuer. « Cette année, il y a peut-être un petit essoufflement, selon M. Marchand. Je ne peux rien confirmer puisque les données ne sont que préliminaires. »

Malgré cela, c’est une clientèle entrepreneuriale très importante. Cette bonne performance est due à la résilience de ce groupe, dans un milieu entrepreneurial qui est de plus en plus complexe. Il faut savoir s’adapter et faire preuve d’énormément d’agilité. « En cas de changement, il faut rapidement être capable de revoir son modèle d’affaires si l’on veut survivre. Par exemple, en restauration, lors de la fermeture des salles à manger durant la COVID, il a fallu réagir rapidement et se réinventer pour survivre », fait ressortir le directeur Intelligence des marchés pour le Réseau Mentorat. Est-ce que cela est plus inné chez les immigrants? Selon l’expert, cela peut s’expliquer par le fait que, à ton arrivée dans un nouveau pays, tu as moins de ressources et tu dois être imaginatif pour arriver à tes fins.

L’Indice entrepreneurial québécois 2022 sera publié au printemps prochain par le Réseau Mentorat. Il est encore possible pour les entrepreneurs de remplir le sondage.

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