La Ville de Chapais a été sélectionnée pour participer au projet pilote Villes et régions circulaires. Parmi les quinze municipalités canadiennes choisies, Chapais est la plus petite et la seule située dans le Nord-du-Québec.
Projet pancanadien
Sur une période d’un an, le projet Villes et régions circulaires fera progresser le partage des connaissances et le renforcement des capacités entre les municipalités canadiennes. Il offrira des services de soutien, des conseils et un réseau d’échange de pair à pair entre 15 communautés canadiennes pour les aider à devenir plus circulaires. Le programme est élaboré en collaboration entre le Fonds municipal vert de la Fédération canadienne des municipalités (FCM), le Conseil national zéro déchet, RECYC-QUÉBEC et le Recycling Council of Alberta.
Les municipalités et communautés canadiennes sont bien placées pour devenir les maitres d’œuvre de la transition vers l’économie circulaire. Elles sont déterminées à créer des collectivités prospères, résilientes et accueillantes en poursuivant un ensemble d’objectifs sociétaux, économiques et environnementaux tout en prenant des mesures audacieuses pour lutter contre les changements climatiques. C’est dans nos villes et nos régions que les gens, les connaissances, les idées et les données convergent, que l’innovation est encouragée et que la plupart de nos ressources naturelles sont consommées et que nos déchets sont produits.
« Nous aurons l’occasion de parfaire nos connaissances et de réaffirmer notre positionnement lié à l’économie circulaire et à la symbiose industrielle. Notre participation démontre clairement que tous les efforts liés au déploiement du Plan de diversification économique portent fruit. Les citoyens et entreprises de Chapais sauront bénéficier positivement des résultats de ce projet », a lancé le maire Steve Gamache.
La Ville de Chapais est déjà sur la bonne voie en frais d’économie circulaire. Les résidus de bois qui sont utilisés chez Chapais Énergie produisent de l’électricité et de la vapeur qui alimentent les Serres bleues et produisent des tomates, mais aussi des huiles essentielles avec BoréA Canada.
Chapais et les quatorze autres municipalités sélectionnées auront accès à un encadrement individuel ciblant leurs besoins. Le programme apprendra aux participants à démarrer et à intégrer les approches d’économie circulaire dans leurs collectivités respectives, accéderont à du mentorat individuel, à du soutien et à des conseils pour l’élaboration d’une feuille de route d’économie circulaire locale, détermineront les retombées positives recherchées, les défis à surmonter et les occasions à saisir au cours de la transition. Ils tireront aussi des leçons et établiront des pratiques exemplaires afin d’appuyer d’autres villes et régions dans leur transition vers une économie circulaire.
Économie circulaire : qu’est-ce que c’est ?
Selon les spécialistes, le système économique actuel, que l’on dit classique, est un système dit linéaire qui est jugé comme désuet. Extraire, transformer, distribuer, consommer et jeter. C’est la définition qui a été donnée de notre système lors de la 93e rencontre de l’Association internationale des maires francophones qui s’est tenue au mois de mars dernier.
Toujours selon l’AIMF, le modèle actuel encourage la surconsommation des ressources en amont (et notamment l’extraction et la consommation de ressources non renouvelables) et le gaspillage, la pollution et les déchets en bout de chaine. Il est notamment à la base d’une croissance massive et exponentielle des déchets plastiques qui sont, au final, très peu recyclés à l’échelle globale. La conception du système linéaire est biaisée: le système lui-même est sous une pression croissante, menaçant sa viabilité à long terme.
C’est ce qui amène à dire que l’économie circulaire est celle de l’avenir. Selon les Nations Unies, l’économie circulaire permet d’atteindre trois objectifs clés. Régénérer les écosystèmes est un de ceux-là. L’économie circulaire va au-delà du recyclage et de la réduction des impacts environnementaux, donc il faut aussi corriger les erreurs du passé. Ensuite éliminer les déchets et la pollution car, dans une économie linéaire, les déchets ne sont pas un accident. Ils ont été réfléchis lors de la phase de conception du produit. On peut donc concevoir autrement. Puis accroitre la durée de vie des produits et matériaux : passer d’une notion de consommateurs à une notion d’utilisateurs. (Source : Institut de la francophonie pour le développement durable)
La Ville de Chapais sera accompagnée dans son projet, comme les villes de Gatineau, Sherbrooke, Montréal, au Québec mais aussi Canmore dans les Rocheuses, Mississauga, Vancouver, Whitehorse, York Region, St-John, Saskatoon, Richmont, New Glasgow et enfin la ville de Nanaimo.