La restauration de la mine Principale se fera jusqu’en 2031-2032

La ministre Maïté Blanchette Vézina entourée des dignitaires présents à l’annonce. De gauche à droite : Alain Coulombe (directeur général de la Société de développement de la Baie-James), Manon Cyr (mairesse de Chibougamau), Angel Mianscum (Présidente de Construction ÉcoNord Inc.), Maïté Blanchette Vézina (ministre des Ressources naturelles et des Forêts), Gaston Cooper (chef de la Nation crie d’Oujé-Bougoumou) et Kathy Shecapio (directrice exécutive de l’Institut culturel cri Aanischaaukamikw). (Crédit MRNF)

La ministre Maïté Blanchette Vézina a annoncé, le 19 avril dernier, le soutien financier du gouvernement du Québec pour la restauration de la mine Principale située à proximité de Chibougamau. Ces travaux se feront sur un horizon d’un peu moins d’une dizaine d’années. Les sommes investies précisément n’ont cependant pu être dévoilées.

« Il y aura cinq phases de travaux dans la restauration de la mine Principale et nous y allons phase par phase pendant plusieurs années, ce qui fait qu’il est difficile d’évaluer l’investissement global. Nous allons négocier phase par phase. Il y aura une décontamination comme site industriel », explique la ministre des Ressources naturelles et des Forêts en entrevue.
Mentionnons que, dans un article de René Martel paru dans ce journal le 1er février dernier, on faisait le bilan d’une consultation publique tenue par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts à la fin janvier et à laquelle assistait la mairesse de Chibougamau, Manon Cyr. On y apprenait que l’ensemble des investissements à la mine Principale oscillerait entre 170 M$ et 190 M$.

La ministre Blanchette Vézina a préféré plutôt jouer de prudence. D’ailleurs, une somme de 8 M$ a déjà été investie dans le projet en 2021. Cette somme a permis le début des travaux. Rappelons que cette mine en est une de production d’or et de cuivre.
La ministre explique que, pour son gouvernement, la première étape est d’entreprendre la décontamination de la mine en respect des normes et au niveau acceptable pour les gens du Nord-du-Québec. Par la suite, ce seront les communautés qui réfléchiront à d’éventuel projets.

« C’est vraiment un bel exemple de collaboration de la population jamésienne et de la communauté crie. Ce sont des travaux qui vont avoir un impact concret sur l’économie locale. Il y aura création d’entre 20 et 50 emplois sur dix ans », ajoute la ministre.

Entente avec Éconord inc.

Lors de l’annonce, il a été mentionné que « le gouvernement du Québec a l’intention de conclure une entente avec Construction Éconord, une entreprise entièrement détenue par la Nation crie d’Oujé-Bougoumou, afin de poursuivre et de terminer en cinq phases les travaux de restauration du site de la mine Principale. »

Le mandat qui lui a été confié est d’améliorer la qualité de l’environnement et diminuer les risques pour la santé et la sécurité de la population, en plus de contribuer à réduire le passif environnemental minier.

Les différentes phases de travaux nécessiteront de la machinerie et des fournitures locales, ce qui engendrera des retombées socioéconomiques significatives pour les communautés d’Oujé-Bougoumou et de Chibougamau. Les travaux favoriseront également l’acquisition d’expérience et d’expertise chez les entreprises cries et jamésiennes

Dignitaires présents

De nombreux dignitaires s’étaient déplacés à Oujé-Bougoumou pour l’annonce de la ministre concernant la mine Principale, mais également la réfection de l’aéroport de la Grande-Rivière (voir autre texte).

Parmi ces dignitaires, on retrouvait le directeur général de la Société de développement de la Baie-James, Alain Coulombe, la mairesse de Chibougamau, Manon Cyr, la présidente de Construction Éconord inc., Angel Mianscum, le chef de la Nation crie d’Oujé-Bougoumou, Gaston Cooper, et la directrice exécutive de l’Institut culturel cri Aanischaaukamikw, Kathy Shecapio.

« Cette annonce s’inscrit dans l’esprit et la volonté de collaboration entre les communautés d’Oujé-Bougoumou et de Chibougamau. La restauration de la mine Principale permettra le développement de l’expertise au sein de nos entreprises qui générera de futures occasions d’affaires. Enfin, ce projet aura un impact majeur sur la qualité de l’environnement de notre communauté. C’est le Québec qui est gagnant aujourd’hui en s’attaquant au passif environnemental minier », a mentionné la mairesse de Chibougamau, Manon Cyr.

Hommage important

« La communauté d’Oujé-Bougoumou accueille cette annonce avec un grand enthousiasme. Alors que nous marquons cette étape importante, nous tenons à rendre hommage à la famille Wapachee, cette dernière ayant joué un rôle crucial dans la prise en charge des préoccupations environnementales et de santé liée à la mine Principale située sur son territoire de piégeage familial », a ajouté Gaston Cooper, chef de la Nation crie d’Oujé-Bougoumou.

Il a ajouté que « son héritage nourrit l’optimisme de ce projet qui promet non seulement une revitalisation économique grâce à la création d’emplois et à l’expansion des entreprises locales, mais également des améliorations environnementales significatives et une santé communautaire renforcée. Nous sommes certains qu’elle aurait été extrêmement fière de cette réalisation. »

La ministre Blanchette Vézina s’est dite très touchée de l’hommage rendu à celles et ceux qui ont été nommés lors de celui-ci. Par ailleurs, elle se réjouit de la mobilisation du milieu et de l’accueil des communautés jamésienne et crie face aux projets annoncés.

« Ce sont maintenant aux communautés à penser à des projets structurants pour l’avenir de la mine Principale. De beaux projets peuvent être portés pour le futur. Il faut une acceptabilité sociale de la population et des communautés mais, à voir l’accueil d’aujourd’hui, c’est très positif », conclut la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina.

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