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Jumelage pour l’intégration des nouveaux venus

« C'est un accompagnement vers l'intégration socioprofessionnelle pour les nouveaux arrivants qui facilite la relation interculturelle avec la société d'accueil et brise l'isolement », précise le coordonnateur à l'immigration du SEMO, Lamine Gueye.

Le Service externe de main-d’œuvre (SEMO) de Chibougamau proposait le 10 mai dernier une séance d’information sur son projet de jumelage interculturel favorisant l’intégration des nouveaux arrivants à Chibougamau-Chapais.

« C’est un accompagnement vers l’intégration socioprofessionnelle pour les nouveaux arrivants qui facilite la relation interculturelle avec la société d’accueil et brise l’isolement », précise le coordonnateur à l’immigration du SEMO, Lamine Gueye, entré en poste en décembre 2021.
Il s’agit d’une initiative du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.
Le programme est mis en place alors que plusieurs immigrants, dont des Philippins, sont attendus à Chibougamau-Chapais, notamment à l’hôpital. Ce sont 78 nouveaux venus qui devraient s’installer ici d’ici la fin de l’année, selon les chiffres du SEMO.

Intérêts convergents ou complémentaires

L’engagement du SEMO vers les nouveaux arrivants est d’un an mais la durée du jumelage, qui est gratuit, peut aussi se limiter à six mois.
« C’est pour échanger son quotidien avec l’autre, inventorie M. Gueye, l’initier à la culture d’ici, discuter, dialoguer, faire des activités comme la cuisine collective, le tennis, marcher ensemble. […] Ce qu’on demande, c’est une rencontre d’une heure une fois par semaine au minimum. »
Le SEMO fournit un travail d’encadrement et travaille à jumeler des personnes aux intérêts convergents ou complémentaires. Des entretiens avec les nouveaux venus et les ambassadeurs de la société d’accueil préludent au jumelage, alors que le SEMO identifie leurs souhaits, leurs passions, etc.

Formations et activités saisonnières

Le jumelage peut aussi être centré sur les échanges linguistiques, souligne M. Gueye, Certains nouveaux arrivants parlent davantage anglais ou espagnol, que ce soit comme langue maternelle ou seconde langue apprise.
La banque de jumelage contient cinq immigrants au moment d’écrire ces lignes. « On vise à jumeler 15 personnes en 2022-2023, dit le coordonnateur à l’immigration du SEMO. Ça peut aussi être des familles. »
L’intervenant communautaire interculturel, Eswald Dieuboue, jouera le rôle de médiateur et de facilitateur de compréhension. Il a mis en place des formations d’accompagnement; de plus, des activités saisonnières réuniront les personnes jumelées.
« On tend la main à la société d’accueil pour ouvrir ses portes aux gens issus de l’immigration », dit Lamine Gueye,

Un rôle clé

Chantiers Chibougamau attend à la fin de l’été une quinzaine de conjointes de ses travailleurs philippins embauchés dans les dernières années ainsi qu’une vingtaine d’enfants. « Le SEMO joue un rôle clé pour nous à l’arrivée de ces nouveaux joueurs », analyse le directeur exécutif développement corporatif de la compagnie, Frédéric Verreault. »

Un manque comblé

L’agente de développement de la Corporation de développement économique de Chapais,
Geneviève Gleeton, assistait à la présentation du projet de jumelage interculturel le 10 mai.
« On trouve ça intéressant, commente Mme Gleeton. Il n’y a pas beaucoup de choses présentement pour intégrer les immigrants. »
Cette intégration peut se faire plus lentement si les arrivants ne parlent pas français, note-t-elle.
« Il reste à aller voir l’intérêt de la population, dit Mme Gleeton. On espère que le monde va embarquer. »

Un programme essentiel

Guy Bussugu Bissélu est directeur exécutif de Via Schola, un organisme qui s’occupe notamment de partenariats internationaux et de Divers profils recrutement, qui fait l’intermédiaire entre les travailleurs étrangers et les employeurs locaux. M. Bussugu Bissélu considère le jumelage interculturel comme un « programme essentiel ». « Ça manque énormément, dit-il. Après le travail, il n’y a rien à faire ici, pour beaucoup de travailleurs. Beaucoup sont esseulés. […] Il ne faut pas juste aller les chercher, il faut les intégrer. Ils viennent avec des valeurs culturelles […]. Parfois, il y a des interprétations, des préjugés d’un côté comme de l’autre. »

Via Schola a plusieurs projets en commun avec le Semo, parmi lesquels l’organisation d’une fête de la diversité culturelle, que M. Bussugu Bissélu dit avoir initié à Chibougamau en 2017.

(Courtoisie)

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