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Fermeture d’une faction à la scierie Comtois – Une autre secousse « sismique » frappe dur à Lebel-sur-Quévillon

La scierie Comtois à Lebel-sur-Quévillon employait, avant de couper de moitié les heures de production, 95 personnes. Cette diminution d’un quart de travail jette à pied 20 employés qui devront se trouver un emploi ailleurs. (Photo archives)

Le lundi 2 octobre dernier, les employés de la scierie Comtois de Produits forestiers Résolu (PFR) à Lebel-sur-Quévillon ont appris que la direction avait décidé de réduire le temps de travail à une seule faction, réduisant de moitié le temps de travail de l’ensemble du personnel aux opérations de l’usine.

Ce sont 20 employés sur un total de 95 qui ont appris que leurs heures de travail étaient diminuées ou encore qu’ils se retrouvaient, malgré eux, en congé forcé, pour une période indéterminée.

Une nouvelle qui a stupéfait le maire de l’endroit, Guy Lafrenière. D’autant plus que la municipalité commençait, à peine, à se sortir de l’impasse économique occasionnée par les feux de forêt de juin dernier qui ont obligé la population à être évacuée à deux reprises durant cette période.
« La décision a eu un effet immédiat. Je l’ai su le lundi à 15 h 45, soit 15 minutes avant les employés. C’est comme une bombe qui vient de nous tomber dessus », raconte-t-il.

Parmi ceux qui perdent leur emploi, on dénombre des travailleurs étrangers qui avaient choisi Lebel-sur-Quévillon comme terre d’accueil.
« On venait à peine d’aller les chercher. Pour eux, ça va faire terriblement mal. Les conjoints et conjointes de ces travailleurs avaient également trouvé un emploi chez nous. Certains devront peut-être retourner dans leur pays d’origine », explique sur un ton qui en veut dire beaucoup le premier magistrat de l’endroit.

Motifs évoqués par Résolu

Les autorités de Résolu ont expliqué au maire que cette décision fut prise pour deux raisons.
« On nous a dit que l’usine n’était pas rentable avec le prix actuel du bois sur le marché. Même chose pour le cout de la fibre (matière première) qui demeure trop dispendieux présentement. »

Le maire est toutefois d’avis que le manque de rentabilité vient, entre autres, du fait que Résolu n’investit pas dans cette usine.
« Ils dépensent dans l’usine de Senneterre, mais pas dans la nôtre ou très peu. Le fait qu’il y a beaucoup de nouveaux employés expliquerait également que la production est moins bonne à cette usine. » « On nous fait miroiter que, lorsque le prix du bois deviendra intéressant, on reviendrait à deux factions de travail. Ce matin, ça ne me rend pas trop optimiste d’autant plus que Résolu offre aux employés qui ont perdu leur emploi de travailler dans d’autres usines de PRR. S’ils acceptent, ils n’auront d’autres choix que de déménager », conclut le maire Lafrenière.

Version patronale

Rejoint à ses bureaux, Louis Bouchard, directeur principal affaires publiques et relations gouvernementales Canada pour Produits forestiers Résolu, confirme ces informations. « Nous avons informé les employés et le maire que nous avons décidé de réduire à une faction nos opérations à l’usine Comtois. On espère que ce sera une mesure temporaire. Il n’est pas question, pour le moment, d’une fermeture définitive de cette faction de travail », commente-t-il.

Pour Résolu, cette décision fait suite à une combinaison de deux facteurs économiques.

« Le marché n’est pas à son meilleur. Le prix auquel nous pouvons vendre notre production et le cout de la fibre en sont la cause. Pour nous, ce n’est pas viable d’opérer à deux factions. Sans oublier que, présentement, nous transformons du bois brulé qui coute beaucoup plus cher à produire », conclut le porte-parole de PFR.

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