Entente de principe historique – Galaxy Lithium utilisera la cour de transbordement de Matagami

Récemment, Matagami a signé une première entente d’utilisation de sa cour de transbordement avec la minière Galaxy Lithium (Canada). Ainsi, on franchit une étape importante pour ces installations névralgiques au développement économique du secteur.

On se rappellera que, à l’occasion d’un conseil municipal, les élus de Matagami ont octroyé à SYSTRA Canada un contrat de 695 288 $ pour la préparation des plans et devis et la surveillance des travaux à venir pour la mise à niveau de la cour de transbordement.
« Il s’agit d’une entente de principe. Galaxy Lithium désire utiliser la voie ferroviaire pour le transport du lithium. C’est un autre pas en avant dans l’avancement du dossier de réfection de ces infrastructures. », explique René Dubé, maire de Matagami.

Comme un mariage

« On vient de franchir une étape fort importante. C’est comme si on annonçait la date d’un mariage. Nous confirmons l’intention de « nous marier » », raconte-t-il, en ricanant. De part et d’autre, on désire donc aller de l’avant dans ce partenariat avec des principes directeurs qui guident les étapes de réalisation d’un tel projet. Par contre, il est encore un peu trop tôt pour connaitre l’échéancier de la mise en place de l’entente de principe.

« Il faut s’entendre avec tous les partenaires, les communautés et les gouvernements. On doit également obtenir tous les permis requis pour aller de l’avant. Par contre, sous toute réserve, on peut affirmer qu’on désire que ce soit en place pour le début de 2025 », ajoute-t-il.

Le nombre important de dédales administratifs n’est pas en reste. « Il faut respecter les règles environnementales, finaliser les ententes avec les communautés autochtones et la façon dont ça va se faire. On peut dire, sans se tromper, que ça augure bien. La signature de l’entente de principe est une étape importante qui est maintenant réalisée. D’autres vont suivre dans les prochains mois. »

Utilisation de la cour

Galaxy Lithium (Canada) confirme donc son intention d’utiliser la cour de transbordement de Matagami. « C’est un échange d’affaires. Règle générale, ce type d’entente entre deux entreprises se fait sans tambour ni trompette. Toutefois, lorsqu’une des parties concerne une municipalité, on se doit de procéder par résolution pour autoriser le maire à signer une entente de principe à intervenir, dans ce cas-ci, entre la minière et la ville de Matagami. »

Lorsque tout sera opérationnel, le minerai arrivera à la cour de transbordement par la route jusqu’à Matagami. L’installation intermodale permettra, par la suite, de transférer la production du lithium dans des wagons. « Ainsi, la matière première sera livrée dans les entreprises de seconde transformation. »

Le maire rappelle également que, dans la région, les décideurs ont toujours répété qu’il y a deux axes d’entrée primordiaux de soutien au développement, soit Chibougamau-Chapais et Lebel-sur-Quévillon. « À Lebel, ça concerne surtout l’industrie des pâtes. Quant à nous, par rapport au développement du nord, la voie ferroviaire et l’exploitation minière vont de pair. L’intermodal de la cour de transbordement va améliorer l’activité économique avec Chibougamau-Chapais qui vit également avec des minières. »

Partenaire du développement

Matagami confirme avec cette entente de principe qu’elle désire, plus que jamais, ne plus être un des acteurs du développement économique dans le secteur. « Nous voulons y participer pour qu’il reste quelque chose dans le milieu. Ce qu’on a signé n’est rien de mieux qu’une entente d’affaires avec l’entreprise et le milieu. Nous avons les « deux mains dans la pâte » pour soutenir le développement et faire en sorte d’être gagnant-gagnant. »

D’autres discussions sont en cours, à des niveaux différents, avec des partenaires différents. « Des projets moins avancés que celui-ci font l’objet de discussions. Ça chemine très bien. Nous sommes en train d’écrire la façon de travailler avec les gens qui habitent le Nord. Il demeure important de dire qu’il y a, dans cette façon de faire, une cohérence régionale qui fait en sorte que chaque bonne nouvelle sert d’exemple pour le futur. Ce qui permet, par la suite, d’éviter des erreurs de parcours », conclut le maire de Matagami.