Un effondrement s’est produit plus tôt ce matin à la mine Westwood d’Iamgold. L’événement n’a toutefois pas fait de blessés.
«Il est encore trop tôt pour donner des détails sur les causes de cet effondrement. Ce que nous pouvons dire, par contre, c’est que personne n’a été blessé», a indiqué Sylvain Lehoux, directeur général de la mine.
L’incident est survenu au niveau 104, un secteur en développement considéré par Iamgold comme le plus critique de la mine. Les roches y sont en effet moins compactes, donc plus sujettes aux mouvements tectoniques.
«L’effondrement des galeries a empêché neuf personnes de remonter à la surface. Huit se retrouvent dans un secteur et une dans un autre secteur. Ces travailleurs ne sont pas coincés. Ils peuvent circuler librement, et la ventilation n’a pas été affectée par l’incident», a fait savoir Isabelle Labrie, directrice des ressources humaines.
Les équipes d’urgence d’Iamgold ont été appelées sur les lieux pour dégager les voies d’accès. En raison des difficultés présentées par le terrain, les travailleurs n’ont été évacués que tard au courant de la soirée. Ils seront donc restés sous terre pendant près de 20 heures. Les opérations dans ce secteur ont quant à elles été suspendues jusqu’à nouvel ordre, jusqu’à ce que l’analyse de la situation soit complétée.
Deux fois en quatre mois
Situé à plus de 975 mètres sous la surface, le niveau 104 avait été le théâtre d’un précédent effondrement, le 22 janvier. Quatre mineurs s’étaient alors retrouvés coincés sous terre après qu’une paroi rocheuse se soit effondrée, leur coupant toute retraite.
Un événement semblable s’était aussi produit dans la nuit du 31 août 2013. Une galerie avait alors été le théâtre d’un effondrement rocheux qualifié de léger par Iamgold, à la suite d’un coup de terrain, c’est-à-dire une rupture soudaine et violente du massif rocheux. Les conséquences s’étaient, là encore, limitées à des dommages matériels.
Un drame en attente
Le Syndicat des Métallos s’est quant à lui dit très inquiet de cet accident et redoute qu’il ne débouche éventuellement sur quelque chose de plus tragique.
«Après l’effondrement d’il y a quatre mois, le chantier avait été fermé, mais la compagnie a décidé d’accéder au secteur par un autre chemin. On voit où ç’a mené aujourd’hui. Avec deux accidents en quatre mois, on peut se demander si le secteur est sécuritaire pour le minage. Nous en doutons fortement», a dénoncé Marc Thibodeau, représentant syndical des Métallos.