C’est entre 2024 et 2025 que Sayona envisage commencer la construction de ses infrastructures d’extraction de lithium à Moblan.
Deux cadres de Sayona inc., Cindy Valence et Carl Corriveau, ont présenté la compagnie et ses projets au Québec le 27 avril dernier, lors d’une soirée-conférence au Centre plein air Mont-Chalco.
La soirée était organisée par l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole, section Chibougamau-Chapais dans le cadre la Semaine minière du Québec, en collaboration avec la Chambre de commerce Chibougamau-Chapais et Développement Chibougamau.
De l’Australie au Québec
Filiale de Sayona Mining (Australie), Sayona inc. a développé deux entités juridiques distinctes, Sayona Québec pour ses projets en Abitibi-Témiscamingue, et Sayona Nord pour le Nord-du-Québec.
Dans cette dernière région, Sayona a acquis Moblan, située à 100 kilomètres au nord de Chibougamau, en 2021, en partenariat avec la Soquem (40 % des parts).
« On a un 100 % de hits depuis février, souligne le chef de la direction de Sayona inc., Guy Laliberté. Chaque fois qu’on creuse un trou, on trouve du lithium. Et on n’a pas fini. »
Un concentrateur sur place
Dans cette optique, Sayona envisage de construire sur place un concentrateur, une décision qui pourrait être confortée par l’examen des ressources de son autre propriété du lac Albert, à 13 kilomètres de là, et qui est au stade de la prospection.
« On pense qu’il devrait y avoir un concentrateur, dit M. Laliberté. L’ancien propriétaire, Néotec, l’avait envisagé, c’était dans leurs études techniques. »
Il évalue le cout d’un concentrateur à 326 M$. L’infrastructure pourrait être partagée avec d’autres petites minières du secteur.
Agenda
L’identification de la ressource minérale à Moblan se poursuivra jusqu’en septembre; les études techniques et environnementales devraient être terminées en juin 2023 et être alors soumises au Comex.
« On va construire entre 2024, fin 2025 », spécule M. Laliberté, advenant les permissions du gouvernement.
« On ne sait encore quelle serait la durée de vie de Moblan, concède MmeValence. On va en avoir une idée dans quelques mois. Nous sommes encore en phase d’exploration. »
La cible de la compagnie est une production de 25 000 tonnes LCE (équivalent carbonate de lithium) en 2027.
Lors de la soirée, Mme Valence a manifesté l’ouverture de la minière à développer des projets avec la communauté. Elle a donné comme exemple un comité d’artisanes autochtones fondé à Pikogan dans le secteur des projets de lithium de Sayona en Abitibi.
En Abitibi
Sayona Québec développe en Abitibi les projets Authier et Lithium Amérique du Nord (LAN), ce dernier à La Corne. C’est à ce dernier endroit que sera aménagé un concentrateur et une usine de première transformation, où sera aussi traité le minerai d’Authier.
La construction du concentrateur devrait être terminée en 2023.
La compagnie ne sait pas encore si le minerai sera transformé en carbonate ou en hydroxyde, et la question de la seconde transformation reste à régler.
Sayona affirme détenir 35 % de la ressource de lithium en Amérique du Nord.
Lors de la soirée, la Soquem a remis une bourse de 1 000 $ à Francis Simard, un étudiant de 2e année en génie géologique à l’Université Laval.
La conférence s’est terminée par une activité de réseautage.