Desjardins publie ses prévisions économiques pour le Nord-du-Québec

Dans une étude qui aborde une multitude de thèmes, les économistes de Desjardins ont compilé des données pour faire leurs prévisions quant à la Jamésie, ainsi que la Côte-Nord.

Comme d’autres études l’avaient déjà démontré, la croissance économique devrait être plus rapide ici qu’ailleurs au Québec. Une des économistes qui ont réalisé l’étude, Chantal Routier, explique cette croissance plus rapide par l’importance des projets économiques qui sont développés dans la région, en fonction du nombre important d’emplois qu’ils génèrent habituellement. 

L’étude indique que la croissance démographique de la région est aussi plus rapide qu’ailleurs dans la Belle Province. Grâce aux naissances, la population jamésienne est appelée à croitre de 25 % entre 2011 et 2035.

«Au chapitre de l’éducation, des soins de santé et de services sociaux, la hausse des naissances et le vieillissement démographique accru continueront d’exercer une pression croissante pour ces services. Par contre, les objectifs liés à l’atteinte de l’équilibre budgétaire freineront la croissance de l’emploi» peut-on lire dans l’étude.

Le taux de chômage devrait, quant à lui, se stabiliser mais il restera relativement élevé à 9,4 %. Il  équivalait à 9,8 % en 2015

 

Secteur minier

L’étude avance d’impressionnants chiffres par rapport au secteur des mines, étant donné la récente chute des prix de tous les métaux de base (or, cuivre, nickel, fer, etc.). D’ici 2025, 9 192 postes devront être comblés, avance l’étude.

Mme Routier explique cette baisse des prix de ces métaux, car une offre de ceux-ci s’étant accrue, cela  fait pression et en accentue la chute. Le ralentissement de l’économie chinoise (un consommateur géant de ces matières) ainsi que des tensions géopolitiques affectent aussi le prix des ressources, selon elle. L’économiste entrevoit cependant une certaine stabilisation de la baisse des prix de ces matières.  

En 2014, les investissements avaient augmenté de 5,5 % dans la région. Ils se stabiliseront en 2016, d’après le document.

L’industrie forestière, quant à elle, est dans une conjoncture difficile, comme l’indiquait André Tremblay, le président du Conseil de l’industrie forestière du Québec, il y a quelques semaines lors de son passage à Chibougamau. Comparée à celles d’ailleurs, celle-ci n’est pas assez compétitive.

 

Initiatives pour stimuler et diversifier l’économie

L’étude voit d’un bon œil les projets, tels que la centrale de cogénération à Chapais, la desserte pour le transbordement ferroviaire que Chibougamau veut bâtir, ainsi que les nouvelles infrastructures aéroportuaires à Lebel-sur-Quévillon et Inukjuak.  

Bien que quelques-uns des gros projets pouvant créer des emplois, comme le chantier du complexe hydroélectrique «La Romaine», le prolongement de la route 138 et la construction d’une usine de silicium à Port-Cartier, se situent sur la Côte-Nord, Mme Routier croit que le Nord-du-Québec pourrait bénéficier de ces projets. « On estime ici que les travailleurs, dans ce genre de projets, sont mobiles et c’est pourquoi il pourrait y avoir des retombées pour votre région » soutient-elle.

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